| Overview : - Contexte et justification
Du fait des conditions physiques assez austères, le Burkina Faso est sous l’emprise de divers phénomènes extrêmes. L’histoire récente indique que le pays a connu de multiples crises et catastrophes dont certaines tendent à devenir structurelles. Ces différentes péjorations, pour l’essentiel d’ordre climatique ont des impacts néfastes sur les conditions de vie des populations, notamment en ce qui concerne la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon une évaluation du PAM conduite en avril 2012, environ 3,5 million de personnes sont affectées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Centre Nord sont les plus touchées. Le Burkina Faso compte parmi les pays dont la vulnérabilité aux catastrophes, du fait des interdépendances et des impacts démontrés du changement climatique, ne fait que s’accroitre. Au cours des trois dernières années, le pays a été caractérisé par une recrudescence de catastrophes cycliques, avec en moyenne deux catastrophes par an depuis 2004. Le gouvernement du Burkina Faso voit de plus en plus la réduction des risques liés au changement climatique et aux aléas naturels comme un facteur clé pour la compétitivité et le développement durable. Les pertes socio-économiques et les dommages dans les secteurs publics et privés augmentent rapidement du fait que la croissance économique se traduit souvent par une exposition croissante des richesses aux aléas naturels. Le pays se retrouve donc face au défi de réduire la vulnérabilité de sa population et de son économie, et de renforcer la résilience aux risques de catastrophes naturelles y compris d’origine climatique. Traditionnellement, le Burkina Faso a appréhendé les risques de catastrophes en augmentant les capacités en matière de préparation et de réponse aux catastrophes. Cependant, comme les pertes liées aux catastrophes naturelles s’accroissent, le Pays explore maintenant de nouvelles stratégies et des approches pour assurer la durabilité des investissements publics, la protection et la stabilité de ses budgets publics. En 2005, la Conférence Mondiale sur la Prévention des Catastrophes a adopté le Cadre d’Action de Hyogo intitulé: ‘‘pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes.’’ La conférence a défini 5 grands domaines dans lesquels les pays devraient travailler pendant la période 2005-2015: - Gouvernance (cadre institutionnel, cadre législatif et cadre de politique générale).
- Mise en évidence, évaluation et surveillance des risques et alerte rapide:
- Gestion des connaissances et éducation; - Réduction des facteurs de risque sous-jacents; - Préparation de plans d’intervention et de relèvement efficaces. Venant se greffer au Cadre d’Action de Hyogo, le Programme d’Action élargi pour la mise en œuvre de la Stratégie Régionale Africaine sur la Prévention des Risques de Catastrophe (2006-2015), définit un cadre d’action à l’échelle du continent africain, dont le but est de contribuer à l’atteinte du développement durable et la diminution de la pauvreté à travers la réduction substantielle des impacts sociaux, économiques et environnementaux des catastrophes. Le Programme d’Action élargi fournit des objectifs et domaines d’intervention étendus ainsi que des processus et des activités pour les atteindre. Ces objectifs incluent notamment la gestion, la prévention des risques et l’adaptation au changement climatique comme faisant partie intégrale des programmes de développement durable. En outre, certains dispositifs législatifs et règlementaires du pays formalisent la Gestion des Catastrophes mais le constat est fait du manque de moyens financiers, techniques et matériels pour que les concepts, les rôles des acteurs de la Gestion des Risques soient clarifiés. Malgré sa forte exposition aux aléas naturels, le pays ne possède toujours pas les capacités nécessaires pour réduire les risques et leurs impacts sur les populations. Le PNUD apporte son appui au gouvernement Burkinabè dans ce contexte, il a entrepris en partenariat avec le Gouvernement, la formulation d’un programme catalytique pluriannuel de résilience des populations vulnérables aux crises et catastrophes dans les régions du Sahel et du Nord, les deux régions du pays les plus affectées par la crise alimentaire et l’afflux massif de réfugiés. Fort de ces contributions, le PNUD, par le biais du projet : « Renforcement des capacités nationales de Résilience au Burkina Faso » se propose, sous le lead du Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité Nationale de renforcer les capacités nationales de Résilience et de relèvement poste crise, avec une méthodologie d’implication de toutes les intervenants dans la RRC (Etat, ONG et Associations, Société civile, SNU). - Objectifs de la mission
Objectif général Renforcer les capacités nationales de résilience et de relèvement post crise de tous les acteurs intervenant dans le domaine de la Réduction des risques de catastrophes aussi bien au niveau institutionnel, communautaires que local. | 
