| Overview : Les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés lors de l'Assemblée générale des Nations unies en Septembre 2015 vont générer une demande sans précédent en termes de quantité et qualité des données et statistiques de développement. Le nouvel agenda de développement est sous-tendu par le principe de "ne laisser personne de côté" et l'importance accrue de mesurer le développement durable, ce qui implique un besoin de plus de données de meilleure qualité. C'est dans cette optique que dans son rapport « Un nouveau partenariat global », le Panel de haut niveau du Secrétaire général sur l'agenda de développement Post-2015 a appelé à des actions pour "améliorer la qualité des statistiques et informations disponibles aux citoyens et gouvernements". Dans « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », les leaders mondiaux se sont engagés à redoubler d'effort pour renforcer les capacités statistiques des pays en développement. Cet appel global à une révolution des données a retenti à travers le monde depuis la publication du rapport du Panel de haut niveau, et donné lieu à multiples discussions concernant sa mise en œuvre. En Afrique, la Conférence de haut niveau sur la révolution des données s'est tenue à Addis-Abeba en Mars 2015 à la demande des Chefs d'Etat africains. Lors de cette Conférence de haut niveau, les principes suivants de mise en œuvre de la révolution des données ont été adoptés: (i) les pays doivent s'approprier la priorisation, le financement et le leadership de cette révolution, (ii) toutes les communautés des données doivent adopter les Principes fondamentaux des statistiques officielles comme point de départ, (iii) les données doivent être ouvertes par défaut, (iv) les technologies, nouvelles formes de données et autres innovations doivent être activement adoptées. Etant donné le rôle indispensable des données pour atteindre les ODD, il sera important d’évaluer l’écosystème des données actuel et les besoins en données nouvelles, de mesurer les progrès de la révolution des données en cours en Afrique, et d’informer les preneurs de décisions des besoins pour pleinement réaliser cette révolution des données. Par conséquent, un mécanisme doit être mis en place pour suivre la situation des données sur le continent. Il a donc été proposé de publier tous les deux ans un « Rapport sur les données en Afrique », pour évaluer l’état des écosystèmes de données. Ce Rapport informera les autres initiatives et études liées aux ODD à travers une analyse concrète des problématiques des données en Afrique. La première édition du Rapport sur les données en Afrique sera axée sur une revue et énumération des éléments des écosystèmes de données nationaux, pour capturer l’état actuel des données. Pour une étude en profondeur des écosystèmes de données, une évaluation nationale sera entreprise dans 14 pays, par un chercheur national ayant une bonne connaissance de la situation des données dans le pays. Un éditeur en chef assurera la coordination du projet, la consolidation des résultats des évaluations nationales, et la rédaction du Rapport. Ce dernier aura pour objectif de fournir un aperçu le plus exhaustif possible de l’écosystème de données en Afrique, traiter des problèmes systémiques communs qui ralentissent la pleine réalisation de la révolution des données, et identifier les recommandations d’actions de suivi. Les composantes de l’écosystème des données à évaluer incluent : les parties prenantes dans les processus des données, la culture des données, le cadre légal, les technologies, l’infrastructure, et les interactions entre ces diverses composantes. |
