Overview : Location : | Lomé, TOGO (voir TDR pour plus de précisions) | Application Deadline / Délai : | 7 mars 2017 | Type of Contrat : | Contrat Individuel | Post Level / Niveau : | 1 Consultant International et 1 Consultant National | Langue : | Français | Durée du Contrat : | 21 jours à partir du 13 Mars 2017 | Date du début de la mission | 13 Mars 2017 |
Contexte La coopération entre le PNUD et la République du Togo, depuis mars 1977, a connu des évolutions fortement influencées par les mutations de l’environnement de l’aide et les soubresauts politiques que le Pays a connus pendant environ deux décennies à partir des années 90. Ainsi, le cycle de programme 2002 – 2007 s’est exécuté dans un contexte de suspension de la coopération internationale. De fait, sur cette période, le PNUD et le Système des Nations Unies en général se sont retrouvés dans la position de partenaires principaux et se sont investis aux côtés du Gouvernement et des partenaires nationaux pour couvrir les besoins de développement du pays. L’assistance du PNUD s’est concentrée, à partir de 2005, sur la réactivation des fonctions stratégiques et administratives essentielles et sur la mise en œuvre des réformes et des programmes prioritaires de développement. L’appui du PNUD a ciblé les activités catalytiques visant à porter les efforts du Gouvernement et de la communauté internationale (notamment l’Union Européenne) dans la réalisation des 22 engagements relatifs aux déficits démocratiques et l’organisation des élections législatives de 2007, la préparation des bases de la relance économique et le réengagement de l’assistance extérieure (préparation du DSRP Intérimaire puis Complet, organisation de la Conférence des partenaires du Togo à Bruxelles, plaidoyer pour la reprise de la coopération au développement, coordination de l’aide…), et la mise en œuvre du Programme d’urgence de réduction de l’extrême pauvreté. Entre 2008 et 2013, le PNUD a accompagné le pays dans les efforts d’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la pauvreté, tout en soutenant les stratégies et politiques de développement et la prévention des crises et catastrophes naturelles, ainsi que la réponse nationale dans la lutte contre VIH/SIDA. Les réformes politiques et économiques engagées par le Togo depuis 2006, avec comme déclencheur l’Accord Politique Global, ont conduit à une décrispation du climat politique, une amélioration de la gouvernance économique et une timide amélioration des conditions de vie. Sur le plan économique, le Togo a amorcé depuis 2008 une croissance régulière de son PIB réel principalement portée par une politique soutenue d’investissements publics et par le secteur agricole. De 2,4% en 2008, le taux de croissance est passé à 5,9% en 2012. Cependant, cette croissance reste en deçà du taux requis de plus de 10 % pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) au Togo. L’économie togolaise reste, par ailleurs, peu diversifiée et tributaire d’un secteur primaire à faible productivité occupant environ 70% de la population et contribuant à hauteur de 33% au PIB. Malgré les réformes et les investissements engagés dans le secteur des phosphates, la production demeure faible et empêche le pays de profiter des cours élevés observés ces dernières années. Les progrès économiques que connait le Togo se sont traduits par une timide amélioration des conditions de vie. L’indice de développement humain s’est amélioré et le Togo a gagné 3 places entre 2011 et 2012 avec un IDH passé de 0,435 à 0,459. L’incidence de la pauvreté est passée de 61,7% en 2006 à 58,7% en 2011 avec cependant une augmentation des inégalités - l’indice de Gini est passé de 0,361 en 2006 à 0,393 en 2011. Les disparités entre zones urbaines et zones rurales et entre régions restent prononcées. La diminution du taux de pauvreté est le fait principalement de l’amélioration des conditions de vie à Lomé et dans la région Maritime, tandis que l’incidence de la pauvreté a augmenté dans les régions des Plateaux, Centrale et des Savanes. La pauvreté demeure un phénomène essentiellement rural avec un taux de 73,4% contre 28,5% à Lomé et 44,7% dans les autres centres urbains. La pauvreté est également un problème de genre car, en milieu rural, les ménages dirigés par des femmes sont plus pauvres que ceux dirigés par des hommes avec un niveau de pauvreté de 74,1% contre 69,1%. Les agriculteurs qui représentent environ 70% de la population, constituent la frange la plus pauvre. L’enquête QUIBB 2011 révèle que le chômage et le sous-emploi affectent respectivement 6,51% et 22,76% de la population active. Ce chômage touche beaucoup plus les jeunes de 15-35 ans (8,06%), et les jeunes femmes (22,09%) sont davantage en situation de sous-emploi comparé aux jeunes hommes (17,73%). Parmi les contraintes spécifiques au chômage des jeunes, on relève prioritairement les faiblesses au niveau de la coordination et de la collaboration interministérielle contraignant une approche transversale de la problématique de l’emploi, la méconnaissance du marché du travail en l’absence de statistiques fiables sur les emplois, l’inadéquation de la formation avec les besoins réels du marché du travail, la faiblesse de l’offre d’emploi dans le secteur formel, et le caractère inadapté des mécanismes de financement de l’entreprenariat et un secteur privé peu développé. L’accès à la propriété foncière demeure très inégalitaire au détriment des femmes, en raison d’un mode de succession foncière patrilinéaire au niveau local. Dans le domaine de l’environnement, la dégradation du couvert forestier due aux effets combinés des pratiques agricoles non durables, des aléas climatiques et de la surexploitation de la ressource, a progressé de 4,5% en 2005 à 5,75% en 2010. Sur le plan énergétique, le pays enregistre un taux d’électrification rurale de 3% tandis que l’utilisation des sources d’énergies renouvelables demeure très limitée par manque d’un cadre formel d’intervention et de mesures incitatives. La vulnérabilité du pays aux évènements hydro-climatiques extrêmes tels que les inondations, la sécheresse et les vents violents, reste encore élevée. Les inondations catastrophiques de 2010 ont réduit de 0,02% le taux de croissance annuel du pays avec des pertes et dommages estimés à près de 40 millions USD. L’érosion côtière progresse à une vitesse moyenne de 3 mètres par an et constitue une menace réelle pour la survie des communautés et des infrastructures balnéaires. L’absence de normes de rejet des déchets et le manque de suivi des plans de gestion environnementale des unités industrielles (phosphates, clinker, fer) rendent difficile la maîtrise des pollutions à tous les niveaux. En matière de gouvernance démocratique, le Togo a connu plus d’une décennie de crispation politique, de récurrence des contestations électorales, de fragilisation des équilibres institutionnels et de la culture citoyenne. L’organisation des élections législatives en 2007 et 2013 ainsi que la présidentielle en 2010 dans des conditions apaisées ont permis de consolider le processus de démocratisation et la cohésion sociale. La mise en œuvre d’une justice transitionnelle, de 2009 à 2012, avec la création de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a permis de faire la lumière sur 47 années marquées par des épisodes de violations des droits humains et de violence politique. Le travail de la CVJR a débouché sur 68 recommandations qui aujourd’hui font l’objet d’un consensus national et dont la mise en œuvre demeure un défi important pour les prochaines années. Les progrès notés dans le renforcement des capacités de la société civile constituent un atout important pour le processus de démocratisation et de consolidation de la paix. Toutefois, le contexte politique reste encore fragilisé par des divergences sur la conduite des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Par ailleurs, en dépit de leur poids démographique (51.4% de la population) les femmes demeurent sous-représentées dans les offices publics, avec 23% de femmes au Gouvernement, moins de 15% à l’Assemblée nationale et aucune femme parmi les 35 préfets. En ce qui concerne la gouvernance administrative et institutionnelle, la situation est caractérisée par de nombreux dysfonctionnements dus notamment à la concentration des pouvoirs de décision, l’insuffisance de reddition des comptes et l’absence de procédures et méthodes de travail normalisées. En outre, la faiblesse des capacités de planification, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des programmes de développement axé sur les résultats, et de coordination de l’aide publique au développement reste encore un défi à relever. Enfin, le Togo accuse un retard considérable dans la mise en œuvre du processus de décentralisation, en raison notamment de la non-application du cadre légal adopté depuis 2007 et du report répété des élections locales, ce qui entame la fourniture adéquate des services sociaux à la base. Pour répondre à ces défis, le gouvernement a adopté en août 2013 une Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) 2013-2017 qui constitue le cadre de référence pour ses politiques et programmes. Objectif de l’évaluation L’objectif principal visé par la présente évaluation du PAPP du PNUD est de contribuer à la revue à de l’UNDAF et d’offrir, par un mécanisme de concertation et de réflexion à plusieurs niveaux, des recommandations pour i) réajuster le cadre d’intervention du PNUD en collaboration avec chacune des trois Agences EXCOM au Togo en fonction de leurs priorités respectives et des évolutions des priorités nationales du pays; et ii) accroître l’efficacité dans la mise en œuvre des interventions du PNUD au Togo. OBJECTIFS SPECIFIQUES Les objectifs spécifiques poursuivis sont d’évaluer : - la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité du CPAP PNUD et les résultats réalisés ;
- les progrès qui ont été réalisés en matière d’effets tels que spécifiés dans le CPAP ;
- la contribution clef du PNUD dans la réalisation des effets (défis à relever et leçons apprises) ;
- la durabilité des résultats en rapport avec les priorités nationales de développement ;
- la pertinence et l’efficacité de la stratégie de partenariat du PNUD Togo avec les donneurs bilatéraux, les agences internationales d’aide et le secteur privé, l’équipe pays en relation avec les effets ;
Il s’agira au regard, d’une part, des critères d’évaluation que sont la pertinence, l’efficience et l’efficacité du PAPP PNUD, la durabilité des résultats obtenus, la stratégie de partenariat et d’autre part, des aspects transversaux de genre, des droits humains, de faire : - un diagnostic analytique des résultats atteints par rapport aux résultats escomptés, des partenariats engagés et des mécanismes de suivi adoptés. Quels enseignements tirés et recommandations ?
- une revue du positionnement du PNUD et des produits.
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- Le consultant proposera, à la lumière du diagnostic du PAPP, une restructuration du programme du PNUD permettant un meilleur alignement sur les priorités nationales actuelles (ainsi définies dans le DSRP-c) et sur les domaines stratégiques du PNUD pour assurer plus de convergence, de synergie et un meilleur ciblage des interventions.
- Pour ce faire, les préoccupations à prendre en compte sont : quelles sont les priorités nationales clef auxquelles le PNUD devra répondre au regard de son mandat ? Où a-t-il de la valeur ajoutée ? Quels sont les partenaires avec qui le PNUD devrait travailler pour mettre en œuvre ces priorités ?
- une proposition d’actions concrètes pour accroître l’efficacité des interventions du PNUD notamment quels mécanismes de suivi-évaluation mettre en place ou renforcer et assurer un suivi de qualité des programmes de pays ? quelles sont les études et évaluations à réaliser ? quels sont les besoins en matière de développement de capacités en particulier dans le domaine de collecte, d’analyse de données et de suivi-évaluation ?
PROFIL DES CONSULTANTS L’équipe de consultants devra être constituée de 2 consultants dont un (1) international, Chef de mission, et un national ayant des diplômes universitaires d’au moins Bac +5 en économie, sciences sociales ou domaines connexes et disposant de solides expériences d’au moins 5 ans dans les domaines du développement et du suivi-évaluation des programmes et projets. Une bonne connaissance des outils programmatiques du système des nations unies et des cadres de développement des pays en l’occurrence les OMD et le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) serait un atout. Ils devront maîtriser la langue française et disposer d’une bonne capacité rédactionnelle. Ils pourraient être appuyé par des collègues du Siège sur des questions spécifiques ayant trait au genre et à la gouvernance. La Proposition doit être soumise par e-mail à l’adresse procurement.tg@undp.org ou déposée sous pli fermé au siège du PNUD (40, avenue des Nations Unies, à Lomé). La mention «Consultant Individuel (veuillez préciser si vous postulez comme Consultant International ou National) pour l’évaluation du CPAP 2014-2018 du PNUD» devra figurer sur le pli déposé ou en objet de l’e-mail envoyé. |