| Overview : La Guinée regorge de ressources naturelles abondantes et diversifiées. Au plan agricole, le pays dispose de 6,2 millions d’hectares de terres arables, dont seulement 26% cultivés, avec une pluviométrie annuelle variant entre 1200 mm et 4000mm. Dans le domaine minier, les ressources sont constituées de la bauxite, du fer, de l’or, du diamant etc. A cela s’ajoute un potentiel hydroélectrique estimé à environ 6000 MW pour une énergie annuelle garantie de 19.300 GWh, à même de favoriser l’industrialisation du pays. Cependant et en dépit de ces potentialités, la Guinée reste parmi les pays les moins avancés, avec un PIB/habitant de l’ordre de 500 dollars et un Indice de Développement Humain (IDH) évalué à 0,392 (RMDH 2014), ce qui place le pays au 179ème rang sur 187 pays à l’échelle mondiale. En outre, plus d’un guinéen sur deux (55,2% en 2012) vivent en dessous du seuil de pauvreté, l’espérance de vie (56,1 ans en 2013) reste en deçà de la moyenne des pays africains au sud du Sahara (56,8 ans) ; tandis que le taux de scolarisation au niveau primaire était estimé à seulement 57,8 % en 2012. C’est dans ce contexte qu’est intervenue l’épidémie à fièvre Ebola, qui a été officiellement déclarée en mars 2014. En plus des nombreuses pertes en vies humaines (3.351 cas de contamination confirmés et près de 2.183 décès confirmés), l’épidémie a mis à mal l’économie et les moyens de subsistance des populations, notamment dans les zones les plus touchées. En 2014 et en 2015, la croissance du PIB en termes réels s’est limitée à 1,1% et à 0,1% respectivement.. Au plan social, l’impact de l’épidémie s’est traduit par une baisse sensible de la production agricole et des activités économiques connexes (commerce, transport), à laquelle il faut ajouter des nombreuses pertes d’emplois ainsi qu’une baisse drastique de la fréquentation des services sociaux de base, notamment la santé et l’éducation. En 2014, la fréquentation des structures de santé a enregistré un recul de 20% pour les accouchements assistés et 25% pour les consultations prénatales. Les conséquences économiques et sociales de l’épidémie furent aggravées par l’état de fragilité du pays, traduite par, d’une part, les faibles capacités de l’Etat, notamment le système sanitaire, pour faire face à l’épidémie (dépistage tardif et près de 2 ans après l’apparition de la maladie, le pays peine encore à se débarrasser du virus) et, d’autre part, la vulnérabilité de l’économie par rapport aux restrictions des échanges avec l’extérieur. D’où l’enjeu d’inscrire la résilience au cœur des politiques de développement, y compris dans le contexte de la relance socio-économique post-Ebola. Conformément au PNDES, en plus d’un développement économique et social soutenu et durable, l’enjeu est d’assurer qu’il soit inclusif, porteur d’un développement humain durable, mais également résilient face aux divers chocs potentiels. L’initiative d’élaborer un Rapport National sur le Développement Humain (RNDH) sur le thème « Fragilité et développement humain durable » vise à contribuer aux débats sur les politiques nationales de développement, notamment dans le contexte de relance post-Ebola et de l’atteinte des ODD conformément aux options de priorisation et d’alignement retenus dans le PNDES. La préparation du RNDH 2016 intervient également au moment où la Guinée s’engage à lancer la mise en œuvre de l’Initiative New Deal pour la consolidation de la paix et le renforcement des institutions de l’Etat dans les pays dits fragiles, à travers ses 5 objectifs stratégiques dans les domaines politique, de sécurité, de la justice, des fondements économiques et de l’accès aux revenus et aux services. Pour aider à la préparation dudit rapport, le PNUD lance un appel à candidatures ouvert afin de recruter un consultant national senior économiste planificateur macro economiste |
