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Consultant(e) national(e) d’Appui à la coordination avec les Partenaires Techniques et Financiers en Guinée
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :Guinée-Conakry - GUINEA
Deadline :09-Jun-17
Posted on :02-Jun-17
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :38222
Link to Atlas Project :
00027044 - SUPPORT TO UN COORDINATION 2007 BUDGET
Documents :
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Overview :

Malgré ses immenses potentialités naturelles, la Guinée, avec une population estimée à plus de 10 millions d’habitants, reste parmi les pays les moins avancés et figure parmi les Etats fragiles. Selon le rapport mondial sur le développement humain 2015, la Guinée est classée 182ème /188 contre 179ème /187 en 2013. Même si le pays a réalisé d’importants progrès dans le domaine de l’accès à l’éducation et de la santé, aucun OMD n’a été atteint à l’horizon 2015. Ce bilan est imputable au système de gouvernance qui a engendré de nombreuses crises

Après l’avènement de la 3ème République suite à la première élection présidentielle démocratique en 2010, le pays avait réussi, à partir de 2011, à stabiliser le cadre macroéconomique et à se remettre sur le sentier de la croissance. Mais cette dynamique de relance économique a été vite freinée par l’épidémie de la Maladie à Virus Ebola (MVE) et ses multiples conséquences dévastatrices sur le plan économique et social. Avec ses nombreuses pertes en vie humaines (plus de 2500 décès) et la psychose engendrée au sein de la population, l’épidémie a perturbé le système de santé, de production et de commercialisation, engendré beaucoup de pertes d’emplois et aggravé les conditions de vie des populations. Selon l’enquête PAM sur la sécurité alimentaire en situation d’urgence, réalisée en 2015, plus de 1,9 millions de personnes (18% de la population) sont en insécurité alimentaire.

Le taux de croissance réel du PIB est passé de 2,3% en 2013, 1,1% en 2014 et 0,1% en 2015, contre un objectif de croissance annuelle moyenne de l’ordre de 4%. Les revenus des populations ont baissé (le PIB/hbt a diminué en 2014 et 2015 respectivement de 2,1% et de 3%) et la pauvreté, déjà à un niveau élevé (plus de la moitié de la population, 55,2% en 2012, dont 64,7% en zone rurale), s’est aggravée davantage.

Toutefois, après la croissance quasi nulle enregistrée en 2015, on observe en 2016, une reprise de l’activité économique dans les secteurs des mines, de l’agriculture et de l’énergie et plus lentement dans le secteur manufacturier et les services. Selon les conclusions de la 8ème et dernière revue de l’accord Facilité Elargie de Crédit (FEC) en faveur de la Guinée, les prévisions de croissance sont estimées à une moyenne de 5% par an pour les 5 prochaines années. Ce qui se traduit par une hausse du PIB/habitant de 2,3% et au plan budgétaire, par une baisse du déficit sur base des engagements (dons exclus) de 10,5% en 2015 à 5,6% du PIB en 2016. L’inflation se situe à 8,2% à fin décembre 2016 avec tendance à la baisse.

Dans la même dynamique, la qualité de la Gouvernance et le Climat des affaires se sont améliorés. Le classement de la Guinée selon l’indice Mo Ibrahim, est passé du rang de 43ème /53 en 2011 au 40ème /54 rang en 2015 et la position du pays dans le Doing Business ne cesse de s’améliorer, passant du rang de 169ème/189 au rang de 165ème/189 entre 2015 et 2016. Ces performances sont dues aux réformes entreprises, notamment dans le secteur de la justice, de la défense, de la sécurité et de l’environnement des affaires.

Pour renforcer le dialogue avec les Partenaires techniques et financiers, le Gouvernement a mis en place un Cadre de Concertation et de Coordination (CCC) placé sous la présidence du Premier Ministre. Le CCC s’appuie sur un Secrétariat Permanent (SP) présidé par le Ministre de l’Economie et des Finances, et huit (8) Groupes Thématiques (GT). La mission du SP est de préparer et assurer le suivi des réunions statutaires du Cadre de concertation et de coordonner les travaux des Groupes thématiques de concertation. Les GT ont pour vocation de suivre la mise en œuvre des programmes/projets et les réformes dans les secteurs concernés, et favoriser la coordination des interventions et contribuer à l’amélioration de la gouvernance dans les différents secteurs.

Cependant toutes ces instances peinent à jouer pleinement leur rôle dans la gestion du développement en général et la coordination des interventions des PTF en particulier. La persistance des déficiences structurelles se traduisent entre autres, par: (i) des difficultés des secteurs à assurer la planification, le suivi et la coordination de leurs projets et programmes, (ii) des lourdeurs dans les processus d’exécution des projets (délais relativement longs pour la mise en vigueur des projets ; lenteurs dans la préparation des dossiers d’appel d’offres, l’attribution et la signature de marchés,..), (iii) une faible maîtrise des procédures des partenaires s’agissant de l’exécution des projets sur financement extérieur, (iv) de sérieuses difficultés de mobilisation et d’absorption de l’aide, (v) l’absence d’une cartographie interventions des PTF notamment des projets /programmes (vi) les faibles capacités de suivi des engagements de financements, de la mise en œuvre des projets sur le terrain et des contraintes à surmonter pour la réalisation effective, rapide et efficace des projets et programmes  de développement.

En dépit de l’ancrage démocratique, d’une normalisation progressive de la situation politique, d’une amélioration du climat des affaires et de la reprise de la croissance, la Guinée reste globalement un État fragile. Le pays doit s’attaquer à de nombreux défis liés à la gouvernance, à la croissance, à l’environnement, à la mobilisation de ressources et à la coordination des interventions dans un contexte de crises humanitaires mondiales et de baisse des flux d’aide.

Dans ce contexte, le Bureau de la Coordination des Nations Unies est fortement mobilisé pour accompagner le pays dans la coordination des interventions des PTF et la gestion efficace et efficiente de l’aide publique au développement.

Pour lui permettre de mener à bien ces multiples activités, le Bureau de la Coordination du SNU envisage de recruter un Expert national pour une période de 6 mois (éventuellement renouvelable).