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Recrutement d’un(e) Consultant(e) National(e) pour l’ l’évaluation du No 0009688, Renforcement de la confiance et des partis politiques et de l’électorat (RECOPPEL 2)
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :Guinee - GUINEA
Deadline :26-Jul-17
Posted on :13-Jul-17
Development Area :OTHER  OTHER
Reference Number :39213
Link to Atlas Project :
00059700 - Appui au Cycle Electoral (PACE)
Documents :
TDRs
Overview :

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait annoncé en Mars 2015 que les élections locales auraient lieu au printemps 2016, mais aucune date n'a été fixée à ce jour. Les partis de la mouvance et ceux de l’opposition se disputaient depuis des mois sur le calendrier électoral. Ces derniers insistaient pour que les élections locales se tiennent afin de remplacer les «délégués spéciaux» nommés par le Président de la République dans 28 municipalités, qui renferment environ un tiers des quelques six millions d'électeurs Guinéens. L'opposition a contesté la légitimité des délégués spéciaux et a exprimé de graves préoccupations que ces nominations seraient tenté de manipuler les prochaines élections locales en faveur du président sortant.

L'opposition a également douté de l'impartialité de la CENI, qu'elle considère comme trop proche du gouvernement, et de la fiabilité de la liste électorale guinéenne. Pour protester contre l’absence de progrès sur l'accord du 3 Juillet, les partis d'opposition, qui contrôlent 50 des 113 sièges à l'Assemblée nationale, ont commencé un boycott parlementaire en Avril 2015 et ont appelé leurs partisans à reprendre les protestations. Les manifestations ont été violemment dispersées par les forces de maintien d’ordre, causant plusieurs morts et blessés parmi les manifestants.

Le 20 Août 2015, après une médiation menée par Mohammed Ibn Chambas, chef du bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA), le gouvernement, l'opposition et le parti au pouvoir ont signé un accord qui prévoit une recomposition partielle de la CENI pour donner à l'opposition plus de représentation, la création d'un comité d'experts internationaux pour examiner les listes électorales de la Guinée, et la nomination des conseils locaux dans 128 communautés (38 dans les zones urbaines et 90 collectivités avec plus de 10.000 habitants dans les zones rurales), sur la base des résultats des élections législatives de 2013 dans ces localités.

Cet accord, a augmenté les chances pour les élections du 11 Octobre 2015 de se dérouler dans un climat plus pacifique. Cependant, les décennies de régime autoritaire ont causé un retard dans le développement des partis politiques en Guinée. Il y a actuellement plus de 150 partis enregistrés, dont beaucoup - comme en témoignent les élections présidentielles de 2010 et les élections législatives de 2013 – ont eu recours aux soutiens ethniques ou régionaux.

La supervision électorale par les partis politiques peut apporter une contribution significative dans le renforcement de la confiance dans les élections entre les citoyens et les partis politiques, et de contribue à faciliter l'acceptation pacifique des résultats si le processus le mérite. La supervision électorale par les partis offre également des possibilités d'enregistrer des irrégularités de recours juridique. NDI misera sur l'appui à la supervision électorale par les partis qu’il a fourni en 2013, pour les aider à mettre à jour leurs plans de déploiement, la mise à jour de leurs bases de données de superviseurs électoraux, et organiser des formations de recyclage pour les opérateurs de données et les maîtres formateurs.

Les partis Guinéens manquent également des procédés de politiques inclusives et de développement de plate-forme et de transparence dans le choix de candidats et des dirigeants. Les femmes demeurent sous-représentées et leurs intérêts et priorités sont largement ignorés dans les politiques et les stratégies électorales. Les processus plus inclusifs qui prennent en compte tous les secteurs de la société peuvent renforcer les démocraties fragiles en augmentant la légitimité des institutions naissantes, l'élargissement de l'agenda politique, la promotion de l'élaboration des politiques de consultation, et encourager la collaboration entre les lignes idéologiques et les secteurs sociaux. Les élections présidentielles et locales fournissent une ouverture pour élargir la participation dans les processus politiques en aidant les partis politiques à atteindre les groupes traditionnellement marginalisés, notamment les femmes, tant qu'électrices que candidates. Toutefois, si l’élection présidentielle a eu lieu 11 octobre 2015, les multiples reports des élections locales ont empêché la réalisation de la totalité des activités prévues dans le document de projet qui prévoyait de couvrir les deux élections (présidentielles et locales).

Le RECOPPEL II est une initiative mise en place suite à la capitalisation d’une expérience similaire lors des élections législatives de 2013 dans le cadre d’un projet de renforcement de la confiance des partis politiques d’un coût global de 2 015 000 USD cofinancé par le PBF, l’USAID et l’Union Européenne. Ceci a permis l’apaisement des tensions au cours du processus électoral et l’organisation du scrutin dans des conditions acceptables. Grâce au RECOPPEL I, plus de 13.000 délégués issus de 31 partis politiques ont été outillés sur le contenu du code électoral, les techniques de surveillance électorale et de retranscription d’informations collectées des bureaux de vote et déployés sur l’ensemble du territoire guinéen contribuant ainsi à crédibiliser le scrutin législatif de 2013.

En outre, le projet a aussi pour objectif de renforcer la représentation des femmes aux prochaines élections locales (premier semestre 2016) en formant les candidates puis les femmes élues, de manière à renforcer leur implication dans la vie politique et leur leadership.

L’accompagnement des acteurs du processus électoral et le renforcement du rôle des femmes sont des points importants pour rester dans la dynamique de la consolidation de la paix et du renforcement de la démocratie en Guinée. Le RECOPPEL II contribuera à prévenir et résoudre les conflits électoraux pour créer un climat favorable à la tenue des élections paisibles par la mise en confiance des acteurs clés.

Ce projet est central dans la stratégie d’accompagnement du processus électoral et pour prévenir d’éventuelles violences liées au scrutin. En effet, le déploiement des délégués des partis politiques permettrait à ceux-ci de s’assurer de la régularité du scrutin et par voie de conséquence de limiter les contestations du processus électoral par les partis politiques.