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Consultant avec expérience internationale pour l’appui à la réalisation d’une étude de vulnérabilité et d’une note conceptuelle du projet d’adaptation au changement climatique de la zone côtière guinéenne
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :UNDP - GUINEA
Deadline :22-Nov-17
Posted on :14-Nov-17
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :42480
Link to Atlas Project :
00072231 - Environnement & Dévelp durable
Documents :
TDR Consultant International Vulnérabilité
Overview :

La Basse Guinée est la première zone économique du pays (CPDN, 2015) et abrite 37,84 % de la population (RGPH3, 2014), elle contribue à 24% de la production nationale de riz. Le potentiel des terres agricoles du littoral est de 1,3 millions d'hectares dont 380.000 hectares sont cultivés chaque année (CPDN, 2015). Une variété de cultures (arachide, riz, fonio, manioc, patates, légumes, orangers, manguiers, palmiers, etc) est pratiquée en arrière mangroves. Sur les 385 000 ha de mangrove, plus de 140 000 hectares ont été convertis en plaines riz cultivables (CPDN, 2015). L’économie et les moyens de subsistance de la Basse Guinée sont largement tributaires de la production agricole et de l’exploitation des ressources naturelles. Les principales activités économiques de la région sont l’agriculture, la pêche, la sylviculture, l’arboriculture, l’agroforesterie, l’élevage, l'exploitation minière et le transport maritime comme indiqué dans le " Rapport national sur L’Environnement Marin et Côtier " 2006. Combiné avec la pression de la population déjà existante sur les terres, la période de jachère de ces zones a été considérablement réduite.

En outre, les plaines rizicoles souffrent d'une faible maintenance, et les différentes vannes de régulation des eaux dans les plaines et les canaux sont généralement dans un état inutilisable. La pêche est également une activité économique importante le long de la côte. Elle emploie, directement et indirectement, environ 150.000 à 200.000 personnes selon la FAO, 1997. La satisfaction des besoins en énergie dans les zones rurales et les principales villes, principalement pour les utilisations domestiques, le fumage du poisson, l’extraction traditionnelle du sel, repose en grande partie sur les ressources forestières, particulièrement les forêts de mangroves et les forêts côtières. Cela a largement contribué à la dégradation des forêts de mangroves, estimée à un taux annuel de 4,2 % (CPDN, 2015). Les mangroves jouent un rôle de protection contre l'invasion des terres rizicoles et  autres terres agricoles en zones côtières.  Les scenarios climatiques prévoient que les zones côtières seront affectées par l'élévation du niveau de la mer, les inondations et l'intrusion saline. L’agriculture dans ces zones, est extrêmement vulnérable, a l’élévation du niveau de la mer et des concentrations de sel dans le sol. Le PANA (2007) et les CPDN (2015) ont identifié la région côtière comme étant particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique principalement en raison de divers facteurs préexistants dans la région, notamment: la destruction actuelle de la forêt de mangrove, la faible application des réglementations existantes, les pressions démographiques, l'urbanisation, la pollution industrielle et agricole, les conflits fonciers et l’insuffisance de capacités pour lutter contre la dégradation de l'environnement. Par conséquent, les problèmes de développement en zone côtière incluent : (i) les menaces sur les écosystèmes (déforestation des mangroves, la perte de l'habitat et des espèces); (ii) l'érosion côtière; (iii) l'intrusion saline; (Iv) la pollution marine et côtière; et (v) l'épuisement progressif des stocks de poissons.

Problèmes induits par les changements climatiques.

Selon plusieurs scénarios climatiques, la région côtière connaîtra une augmentation de la température, accompagnée d’un accroissement de la variabilité des précipitations et une diminution des volumes précipitations. D'ici 2100, les températures devraient connaître une augmentation allant de 0,2 à 2.00C (sensibilité 1.50C); de 0,3 à 3.00C (sensibilité 2.50C) et enfin de 0,4 à 4.50C (sensibilité 4.50C). En plus des hausses de températures, il est prévu une perturbation du régime pluviométrique et une baisse des quantités des précipitations qui pourrait atteindre 18,2 % en 2050 et 20% d'ici 2100. Il est également prévu une hausse du niveau de la mer. Selon des scenarios différents, le niveau de la mer pourrait augmenter entre 15 cm à 78 cm d'ici 2100. Les principaux impacts prévus du changement climatique sont les inondations côtières, l'intrusion saline et la perte des terres et des cultures, la modification de la structure taxonomique, l'extinction ou la migration de certaines espèces d’animaux et de plantes, la destruction permanente des forêts de mangrove, la destruction des infrastructures, les conflits sociaux et la prolifération des maladies. La plupart des activités socio- économiques seront touchées et ces impacts provoqueront, entre autres : la perte de revenus, diminution de la qualité de vie, les déplacements de population, et la diminution de la contribution de la zone côtière dans l'économie du pays (PIB).

Le Gouvernement de la République de Guinée a identifié parmi les mesures prioritaires d'adaptation dans ses contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN), le renforcement de la résilience climatique et des capacités d'adaptation des communautés, des écosystèmes et des systèmes productifs en zone côtière.

En août 2016, une première étude avait été démarrée par une équipe de consultants qui a abouti à la formulation d’un premier draft de la note conceptuelle et à la réalisation d’une étude de préfaisabilité. Ces résultats avaient été présentés lors d’un atelier regroupant toutes les parties prenantes en février 2017.

Pour consolider ces acquis, le Bureau Pays PNUD Guinée cherche un consultant d’expérience internationale pour appuyer le Gouvernement de la République de Guinée dans le processus d’élaboration d’une étude de vulnérabilité et la finalisation de la note conceptuelle.