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0171/RFP/PADRC/2018-Sélection d’un (01) Cabinet/Bureau d’étude en charge de la mise en place du cadre technique et institutionnel du Système d’Alerte Précoce (SAP) dans le Grand Sud, à Madagascar
Procurement Process :RFP - Request for proposal
Office :Antananarivo - MADAGASCAR
Deadline :21-Mar-18
Posted on :02-Mar-18
Development Area :OTHER  OTHER
Reference Number :44565
Link to Atlas Project :
00087361 - PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT, SECTEUR PRIVE ET EMPLOI
Documents :
Appel d'offre-171-pdf-PADRC
Appel d'offre-171-word-PADRC
Overview :

Chère Madame/Cher Monsieur,

Nous vous demandons de bien vouloir nous adresser votre soumission au titre de :

Sélection d’un Cabinet d’Etude en charge de la mise en place du cadre technique et institutionnel du Système d’Alerte Précoce (SAP) dans le Grand Sud 

suivant les Termes de Référence (TDRs) ci-joint (Annexe 1).

Veuillez utiliser le formulaire figurant dans l’annexe 2 jointe aux présentes pour les besoins de la préparation de votre soumission.

Les offres techniques et financières sous plis fermés peuvent être déposées jusqu’au 21 Mars 2018 à 15h00, heure de Antananarivo, à l’adresse suivante :

Par courrier/ Messager/remise en main propre :

PNUD - PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT

MAISON COMMUNE DES NATIONS UNIES 3ème ETAGE

BP 1348 - RUE DR RASETA, ROUTE DE MAJUNGA

ANTANANARIVO/MADAGASCAR

Les enveloppes contenant la soumission financière et la soumission technique DOIVENT ETRE COMPLETEMENT SEPAREES et chacune doit être remise fermée et clairement revêtue de la mention « SOUMISSION TECHNIQUE » ou « SOUMISSION FINANCIERE », selon le cas.

Chaque enveloppe doit clairement indiquer le nom du soumissionnaire et la référence de l’appel d’offre 0171/RFP/PADRC/2018.

Dans l’hypothèse où vous auriez besoin d’explications, nous vous invitons à transmettre vos questions à l’adresse email suivante : upm.mg@undp.org

Contexte et justification

Le Grand Sud de Madagascar regroupant les régions Atsimo Andrefana, Anosy et Androy est une zone  aride avec une pluviométrie annuelle moyenne de 500 mm. Ces  régions, où les taux d’insécurité alimentaire chroniques sont les plus élevés de Madagascar (75,9% à Atsimo Andrefana, 63,4% à Androy et 53,4% à Anosy)  souffrent de situation d’insécurité alimentaire chronique. En termes de nutrition, les indicateurs restent  parmi les plus élevés au pays, avec des taux de malnutrition globale aigüe se situent entre 5,2% et 7,5%.

Les pluies sont très souvent insuffisantes et mal réparties aussi bien dans le temps que dans l’espace ; et pour les années les plus mauvaises, les précipitations annuelles moyennes peuvent descendre jusqu’à 300mm. Ce déficit extrême de précipitation affecte négativement la production agricole et les disponibilités en eau, ce qui se traduit  par une situation d’accès en eau potable, d’hygiène, d’insécurité alimentaire et nutritionnelle critique pouvant rapidement se dégrader en une urgence humanitaire ponctuelle ou prolongée.

Les effets des sécheresses les plus récents sont ceux de 2006, de 2009, de 2011, de 2015 et le plus important est celui de 2016/2017 ; le nombre de population nécessitant une intervention humanitaire immédiate atteignait 191.000 personnes sur 500.000 en situation d’insécurité alimentaire en 2009 ; 200.000 personnes sur 720.000 en 2011 et de nouveau 200.000 personnes sur 569.000 en 2015. Pour 2016, le nombre de population nécessitant des appuis d’urgence a dépassé le cap des 840.000.  Si les couts et la durée des interventions humanitaires lors de ces urgences humanitaires de 2006 et 2009 étaient assez moindres, ceux de 2015/2016 ont été extrêmement élevés, faute de système d’alerte précoce qui aurait pu permettre de déclencher des actions précoces.  

      
   
    
  
 
 

 Les cas d’insécurité alimentaire, qui constituent la forme la plus extrême de cette vulnérabilité et de cette pauvreté, peuvent persister au-delà des saisons sèches, voire après des années de bonne pluviométrie. La dégradation de l’économie des ménages en est l’explication principale. En effet, bon nombre de la population a décapitalisé ses actifs de production. C’est pour cette raison que pour la période post récolte de 2017, plus de 580.000 personnes nécessiteraient encore des appuis en relèvement précoce et surtout en résilience selon le bulletin IPC (Integrated Food Security Classification) publié en octobre 2017 ; c’est la suite logique des  bonnes pluviométries supérieures à la moyenne et des assistances humanitaires conséquentes menées depuis 2016. Le manque des actions précoces dans la mise en œuvre des activités de protection des actifs et de reconstitution de ces actifs constitue un des facteurs expliquant ce lent relèvement de la population.

Il faut souligner, par ailleurs, que l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Grand Sud peut résulter d’autres facteurs comme l’invasion acridienne, l’insécurité, les conflits sociaux au niveau des communautés et bien d’autres encore. De l’insécurité alimentaire résulte ou peut être précédée également d’autres problématiques comme la malnutrition, l’accès aux services de soins de base et de la santé de reproduction, l’accès à l’éducation, le déplacement voire la migration de la population ainsi que d’autres problèmes sociaux découlant de l’adoption par les ménages d’une ou plusieurs stratégies négatives d’adaptation.

Apres l’arrêt de l’ancien Système d’alerte précoce (SAP) en 2012, le BNGRC, à travers un projet conjoint du Système des Nations Unies, notamment le PNUD/OCHA/PAM, a bénéficié d’un fonds du Gouvernement Japonais pour remettre en marche le SAP, cette fois-ci, à vocation multisectorielle dans le Grand Sud. Contrairement, à l’ancien SAP, le nouveau système s’appuie sur :

  1. la multi sectorialité de l’approche, pour permettre de détecter à temps les secteurs susceptibles d’être affectés et qui nécessitent des actions précoces de prévention de crise et éventuellement des actions humanitaires et de relèvement
  2. la détection et le suivi des différents aléas pouvant impacter , d’une manière significative, les moyens de subsistance et l’économie des ménages.  Ces aléas peuvent être d’origine météorologique, climatique, d’infestations biologiques, des chocs économiques ou sociaux
  3. la mise en valeur des systèmes d’information et des systèmes d’alerte sectoriels déjà existants au niveau des différentes entités ministérielles ; et au niveau des différents programmes et projets humanitaires et/ou de développement ;
  4. la légèreté du système aussi bien au niveau technique que financier, en privilégiant l’échantillonnage du système de collecte des données à travers une approche territoriale basée sur le croisement des délimitations administratives (éventuellement les  districts) et des délimitations des zones de moyens d’existence ;
  5. l’institutionnalisation du système dès son démarrage,  l’ancrage du SAP au niveau d’une direction/service au sein du BNGRC et ;
  6. l’existence prédéfinie d’un lien entre le futur SAP et le plan de contingence sécheresse, plus précisément les seuils de déclenchement du plan de contingence ou tout autre plan d’intervention précoce.

Dans le cadre du projet actuel, le processus de mise en œuvre de la relance du SAP s’est totalement aligné avec une note conceptuelle sur la relance du SAP, établie en 2015 par un Comité de Relance du SAP dirigé par le BNGRC. Ce processus prévoit dix étapes, dont chacune correspond à un résultat attendu bien clair.  Les quatre premières étapes sous l’appui direct du PAM, et coordonnées par le BNGRC, sont actuellement en cours. Ces quatre premières étapes ont pour objectifs de :

  1. mettre à jour la délimitation, les données et les informations sur les zonages des moyens d’existence dans le Grand Sud, en vue de sortir les échantillonnages de collecte ;
  2. conduire une évaluation de référence afin de définir ou de caractériser des zones stratifiées les plus désagrégées possibles (éviter des extrapolations sur base régionale, voire district) et de les cartographier ;
  3. élaborer une cartographie de la zone SAP sur la base de profil des moyens  de subsistance et d’économie des ménages ; 
  4. définir les unités de collecte et d’analyse des données, ainsi que la taille d’échantillon par zone de moyen de subsistance ;
  5. identifier les indicateurs d’alerte à suivre, le mode, le niveau et le fréquence de collecte et ; 
  6. établir une liste des données de référence, par saison, en relation avec ces indicateurs d’alerte identifiés .

Pour compléter ces quatre premières étapes, les activités prévues pour le cadrage technique et institutionnel du SAP font l’objet des présents TDRs, appuyés cette fois-ci par  PNUD et UNOCHA.