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407/IC/BIOFIN/2019 -Recrutement d’un(e) Consultant(e) National(e) Expert politique et institutionnel du projet : « L'Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité - BIOFIN »
Procurement Process :RFP - Request for proposal
Office :Antananarivo - MADAGASCAR
Deadline :10-Jun-19
Posted on :04-May-19
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :55366
Link to Atlas Project :
00090256 - Amélioration des capacités d'adaptation et de résilience
Documents :
Conditions Générales des Consultants
Notice de Selection et Termes de Référence-407-IC-2019
Overview :

NOTICE DE SELECTION

Recrutement d’un(e) Consultant(e) National(e) Expert politique et institutionnel du projet : « L'Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité - BIOFIN »

Référence du dossier : 407/IC/BIOFIN/2019 (Relance)

Délai de réception des offres :  10 Juin 2019

Pays                                                    Madagascar

Intitulé de la mission :                         Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité - BIOFIN

Type de Contrat :                                Contrat Individuel

Niveau de poste et d’expérience :        National

Durée de la mission                             4 mois sur une période de un (01) an

Type et Lieu d’affectation :                 Antananarivo, avec déplacement probable dans le pays et/ou dans la Région

Prière envoyer vos propositions (propositions technique et financière) dûment signées à l’adresse e-mail Offres.mg@undp.org avec mention de la référence et intitulé du dossier ou encore à l’adresse ci-dessous :

Programme des Nations Unies pour le Développement

Maison Commune des Nations Unies,

Rue Dr Rasseta, Route de Majunga

Andraharo, Antananarivo

Votre proposition devra être reçue au plus tard le 10 Juin 2019, à 15h00, heure d’Antananarivo.

N’hésitez pas à écrire à l’adresse upm.mg@undp.org pour toute information complémentaire.

Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

Les Termes de Référence sont joints en annexe 01 de cette notice pour plus de détail sur la mission.

Ils décrivent principalement le contexte de la mission, les responsabilités assignées à la mission, les produits attendus de la mission ainsi que le profil des candidats recherchés.

Contexte organisationnel

La biodiversité, c’est la « Nature », la vie sur Terre. Elle englobe les organismes vivants et les écosystèmes qui appuient le bien-être des hommes et les économies en fournissant l’essentiel pour une vie humaine saine et productive comme l’air pur, la sécurité alimentaire et l’eau douce. Les investissements dans le domaine de la biodiversité sont des investissements dans le développement durable qui contribuent directement à la réduction de la pauvreté, à la durabilité économique et à l’éventail complet des objectifs de développement durable. En protégeant la biodiversité et les écosystèmes, nous préservons les capacités de notre planète à assurer notre prospérité.

La biodiversité subit un déclin important. Ce déclin est dû à la combinaison d’intérêts privés et publics conflictuels, de politiques et de gouvernances inefficaces et d’un financement insuffisant. Bien qu’il soit estimé qu’au moins 52 milliards de dollars US soient annuellement dépensés pour la biodiversité dans le monde, le besoin de financement annuel est en réalité estimé entre 150 et 440 milliards de dollars US. Cet écart de financement, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, est un défi majeur qui nuit à la réalisation du Plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique, ainsi qu’à la réalisation des Objectifs de développement durable.

Madagascar abrite environ 5 % de la biodiversité mondiale. L’économie du pays en général, repose sur les espèces faunistiques et floristiques qui constituent les matières premières pour ses activités de production. Ce qui justifie la place à donner aux valeurs de la biodiversité malgache dans son milieu écologique, son économie, sa société et sa culture. Cependant, les fonctions écologiques et les services des écosystèmes qui garantissent le bien-être et le développement socio-économique de la population humaine sont menacées par la déforestation, la dégradation des habitats naturels, les érosions terrestres et côtières, la diminution accélérée des ressources naturelles et la disparition des espèces endémiques. Malgré les efforts de conservation, les menaces sur la biodiversité restent préoccupantes notamment à cause de la faiblesse des investissements dans la biodiversité.

L'Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité (BIOFIN) est un partenariat mondial gérée par le PNUD, avec notamment le support de la Commission Européenne et des gouvernements de l'Allemagne, de la Suisse, de la Norvège et de la Flandre. La phase 1 de cette initiative (2012-2018) a permis de développer et de tester dans une trentaine de pays une méthodologie visant à améliorer la gestion financière en faveur de la biodiversité et des écosystèmes. Une phase 2 (2018-2022) vient d’être lancée visant notamment à étendre ce support à d’autre pays dont Madagascar. Guidé par un comité directeur mondial représentant ses partenaires, BIOFIN a développé une méthodologie pour quantifier les dépenses nationales en biodiversité, le déficit de financement pour atteindre les objectifs nationaux de biodiversité et élaborer un plan de financement qui identifie et mobilise les ressources et les politiques nécessaires pour mettre en œuvre les solutions de financement les plus appropriées.

En collaboration avec l'équipe mondiale BIOFIN, 30 pays sont actuellement impliqués dans le processus BIOFIN. Ces pays sont : Belize, Brésil, Bhoutan, Botswana, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Fidji, Géorgie, Guatemala, Inde, Indonésie, Kazakhstan, Kirghizistan, Malaisie, Mexique, Mongolie, Mozambique, Pérou, Philippines, Seychelles, Afrique du Sud, Sri Lanka, Rwanda, Thaïlande, Uganda, Vietnam et Zambie.

Madagascar et quatre autres pays sont actuellement proposés pour la deuxième phase de l'initiative de 2018 à 2022.

BIOFIN a été développée suite à la dixième Conférence des Parties (COP-10) de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), qui concluait qu'il était nécessaire de mieux connaître les besoins de financement et d’avoir une méthodologie complète permettant d’élaborer des stratégies de mobilisation des ressources. BIOFIN contribue de façon importante à la mise en œuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 de la CDB. BIOFIN répond directement à l'Objectif D’Aichi 20 sur la mobilisation des ressources afin de faciliter la mise en œuvre des stratégies et plans d'action nationaux pour la diversité biologique.

La méthodologie BIOFIN offre une approche innovante, progressive et adaptable qui permet aux pays de :

  • Evaluer le contexte politique, institutionnel et économique du financement de la biodiversité ;

L’Analyse des politiques et des institutions identifie la vision, les stratégies et les évolutions nationales en matière de diversité biologique, les secteurs qui contribuent à la perte et aux gains de la biodiversité sont identifiés. Le paysage financier existant est examiné en détail, notamment le processus de budgétisation nationale, les lois et politiques de financement de la biodiversité et les mécanismes de financement de la biodiversité existants, y compris l’évaluation des sources de revenus de la biodiversité et des subventions néfastes à la biodiversité. Enfin, une analyse institutionnelle permet de recenser les acteurs du financement de la biodiversité et les décideurs.

  • Mesurer et analyser les dépenses actuelles en matière de biodiversité, auprès des secteurs publics et privés, des donateurs et des organisations non gouvernementales ;

Une Analyse des dépenses pour la biodiversité s’intéresse à tous les types de dépenses contribuant à la gestion durable de la biodiversité, y compris les dépenses du secteur privé en plus des dépenses publiques, ainsi que les dépenses des organisations internationales et de la société civile nationale. Elle génère des données sur les dépenses cumulées à l’échelle nationale qui sont utiles pour la planification de la politique et de la gestion de la biodiversité et qui peuvent être utilisées pour les rapports établis par la CBD.

  • Effectuer une estimation fiable du financement nécessaire pour atteindre les objectifs de biodiversité d’un pays, et de comparer cette estimation aux dépenses actuelles relatives à la biodiversité et aux autres ressources disponibles;

Les objectifs de l’Evaluation des Besoins Financiers ne sont pas simplement de générer le meilleur budget possible pour les SPANB et les stratégies connexes, mais d’élaborer le budget à l’aide d’un processus, qui augmente sa probabilité de bénéficier d’un financement complet. Pour ce faire, il faut une approche méthodologique solide dans le cadre du processus d’élaboration du budget et en travaillant selon un calendrier adéquat, sous le bon format et avec les bons partenaires.

  • Elaborer un plan de financement pour la biodiversité qui identifie et mobilise les ressources et les politiques nécessaires pour mettre en œuvre les solutions de financement les plus appropriées.

Le Plan de financement de la biodiversité vise à présenter une approche nationale cohérente et globale au financement de la biodiversité qui englobe toute une gamme de solutions de financement, au-delà de la mobilisation de nouvelles ressources ou de ressources supplémentaires et de l’engagement du secteur public, du secteur privé et de la société civile. Le but est de produire un Plan de financement de la biodiversité validé au niveau national, qui propose des étapes visant à mettre en œuvre une gamme de solutions de financement afin d’étendre et d’améliorer le financement de la biodiversité dans le pays et d’atteindre les cibles de la biodiversité du pays

Le PNUD coordonne la mise en œuvre du projet grâce à une équipe mondiale qui appuie la mise en œuvre au niveau national. L’équipe BIOFIN travaille avec des équipes interdisciplinaires nationales pour adapter et mettre en œuvre la méthodologie au niveau national.

Au niveau régional et mondial, BIOFIN fournit une expertise technique et permet aux pays participants d'échanger leurs expériences à travers divers mécanismes de coopération Sud-Sud tels que des ateliers régionaux et mondiaux, le site web BIOFIN (www.biodiversityfinance.net), des webinaires sur les solutions de financement et autres plates-formes (BES.Net).

Pour la coordination de BIOFIN à Madagascar, le PNUD souhaite recruter un/une « Expert(e) politique et institutionnel du Projet « Initiative pour la finance de la biodiversité - BIOFIN» suivant les détails prévus dans les présents termes de référence.

Responsabilités :

L'expert (e) national (e) chargé (e) de la politique et des institutions sera responsable de produire l’analyse des politiques de financement de la biodiversité et du cadre institutionnel à Madagascar (API) suivant les étapes méthodologiques développées dans le manuel BIOFIN en collaboration avec l'équipe nationale BIOFIN, les principales parties prenantes et l'équipe mondiale de BIOFIN. L’API devrait inclure des recommandations spécifiques pour renforcer le cadre institutionnel, et identifier des domaines politiques dans lesquels BIOFIN pourra fournir des conseils stratégiques. Il/elle fournira également des appuis transversaux à tous les autres experts nationaux de BIOFIN, y compris pour l'analyse des dépenses de biodiversité, les besoins de financement, et le plan de financement de la biodiversité, ainsi que des commentaires sur l'approche méthodologique de BIOFIN.

Il/elle jouera un rôle de premier plan dans la préparation et la rédaction de l’API dans le cadre du processus BIOFIN, en collaboration avec les homologues du gouvernement et le conseiller technique principal du projet.

Les principales tâches et responsabilités comprendront également :

Expertise technique

Principaux livrables (produits et processus) :

  • Analyse des politiques et des institutions : (I) Structure du rapport(API) et études complémentaires (II) Ebauche du rapport API, (III) Rapports d'atelier de consultation et de validation, (IV) Ebauche révisée du rapport API, (V) rapport API final validé.
  • Plan de financement de la biodiversité : (I) inclusion d'éléments politiques, juridiques et institutionnels dans le plan de financement de la biodiversité
  • Commentaires sur le manuel et la méthodologie BIOFIN.
  • Contribution au processus mondial de BIOFIN.

Le contrat sera basé sur les performances. Les paiements seront effectués sur les livrables suivants :

  • Soumission et approbation de la structure du rapport API et des études connexes : 15% du total de la prestation
  • Soumission et approbation du rapport de l’atelier de travail de consultation et autres réunions, et de l’ébauche du rapport API : 40% du total de la prestation.
  • Soumission du rapport final API validé et rapport de l’atelier de validation : 25% du total de la prestation.
  • Contributions au plan de financement de la biodiversité, au rapport de synthèse du projet et résumé pour les décideurs et autres livrables du projet : 20% du total de la prestation.

Education :

  • Être diplôme en droit, d'études politiques, de géographie politique ou d'un domaine étroitement apparenté, ou d'un diplôme en économie/finance/gestion environnementale/Ressources naturelles en combinaison avec une expérience de travail pertinente équivalente

Compétences

L’expert(e) en Analyse Politique et Institutionnel doit avoir les qualités suivantes :

  • Forte capacité d'analyse, de rapportage et de communication.
  • Aptitude à préparer des publications, des rapports et des présentations clairs.
  • Aptitude à travailler avec une équipe multidisciplinaire et multiculturelle.
  • Forte motivation et aptitude à travailler et à rapporter dans un délai très court.
  • Savoir se concentre sur l'impact et le résultat pour le client et répond positivement aux commentaires critiques.
  • Capable de travailler de façon indépendante avec peu ou pas de supervision.
  • La familiarité avec le gouvernement fortement souhaitée.

Expériences :

  • Au moins 5 ans d'expérience, de préférence dans les questions politiques et institutionnelles à un niveau supérieur.
  • Expérience en collaboration avec des experts et des institutions internationales et nationales.
  • La connaissance des problèmes environnementaux ou liés à la biodiversité est souhaitable, mais non nécessaire.
  • L'expérience acquise dans la réalisation d'études et d'évaluations similaires est un atout.
  • Bonne compréhension des progiciels clés (MS Office).
  • Une bonne maîtrise de l'anglais est un atout.