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Consultant(e) National(e) pour l’évaluation finale indépendante du « Projet d'autonomisation, de réinsertion sociale et de renforcement de la participation citoyenne de 500 jeunes à la sécurité et à la prévention de la violence ».
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :Conakry - GUINEA
Deadline :27-May-19
Posted on :14-May-19
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :55677
Link to Atlas Project :
00104132 - Autonomisation des femmes de Coyah-Forécariah
Documents :
TDR
Overview :

La Guinée reste marquée par des fissures dans le domaine de la cohésion nationale, de la confiance entre la population et son administration locale y compris les services de sécurité, et la justice. Le contexte sociopolitique est dominé par des manifestations politiques et sociales, parfois violentes, organisées par les partis politiques de l'opposition, les mécontentements des populations réclamant l'accès aux services sociaux de base ou pour dénoncer la dégradation des conditions sécuritaires. La gestion de ces mouvements sociopolitiques par les services de sécurité donne lieu à des confrontations entre les forces de l'ordre et la population, particulièrement les jeunes. Malheureusement, ces confrontations qui concernent principalement la capitale Conakry, se terminent souvent par des blessés, voire des décès. La moyenne d'âge des 10,5 millions d'habitants de la Guinée est de 22 ans et 77% de la population ont moins de 35 ans. Les jeunes sont 32% de la population totale. Même si le taux de chômage officiel de 5,2% semble très bas par rapport à 1a réalité, 83,2% des chômeurs sont des jeunes ; 42% des jeunes diplômés des écoles d'enseignement technique et professionnel et 61 % du niveau supérieur sont au chômage, Parmi les jeunes en activité, 84,6% sont des emplois vulnérables (aide familiale) qui ne leur assure aucune autonomisation sur le plan économique.

Par ailleurs, l'urbanisation croissante et non maitrisée qui caractérise les villes guinéennes à une incidence directe sur les phénomènes de délinquance et de criminalité. La capitale Conakry est passée de 32.000 habitants en 1958 à 1.660.973 habitants en 2014. Les communes de Ratoma et Matoto comptent à elles seules 79% de la population de Conakry (Ratoma 652 783 habitants, Matoto 666 640 habitants) et N'Zérékoré 195330 habitants. Cette croissance démographique se fait sans planification en matière d'urbanisme, et devient ainsi un terreau favorable à la délinquance et à la criminalité en milieu urbain.

L'enquête de victimisation réalisée en 2017 dans les 3 communes de Conakry (Ratoma, Matoto, Matam) et à N'Zérékoré, révèle que l‘insécurité et la criminalité sont des préoccupations majeures de 17% de la population de ces 4 communes. 22% des résidents se déclarent en insécurisé de jour et ce taux atteint une moyenne de 72,9% la nuit. En termes de localisation, 36,8% des résidents ne se sentent pas en sécurité dans la rue. La peur d'être volé ou agressé physiquement est la raison principale du sentiment d'insécurité (50,9%), suivi du manque d'éclairage dans la rue.

Du point de vue de la violence basée sur le genre, 73,1 % des femmes se sentent en insécurité la nuit contre 72,7% pour les hommes. La peur d'être violée ou agressée physiquement qui est la principale raison du sentiment d'insécurité chez 54,8% des femmes à Ratoma, 48,3% à Matoto et 49,3% à N'Zérékoré.

Les jeunes sont les principales victimes d'agressions ou de violences et selon toute vraisemblance, ils en sont aussi les principaux acteurs, à travers les phénomènes de « gangs » et de « clans » dans les quartiers. De plus, des groupes de jeunes sont un élément central des manifestations politiques et des émeutes qui secouent le pays régulièrement depuis 2007, manipulés par des leaders politiques et sociaux. Alors qu'une partie de la jeunesse est à l'origine de certains actes de criminalité, les jeunes sont aussi fortement et largement impliqués dans la vie de la communauté et en particulier la sécurisation des quartiers, surtout pendant la nuit, en s’investissant dans les groupes d'autodéfense largement constitués de jeunes hommes. Le potentiel des jeunes hommes et jeunes femmes comme solutions, partenaires et leaders du changement dans tous les secteurs, en particulier la gouvernance et la sécurité, est réel.

Dans un tel contexte, il est illusoire de penser que les forces de sécurité et la justice peuvent à elles seules contribuer à l‘amélioration durable de la sécurité des personnes et des biens sans que les citoyens ne s'impliquent consciencieusement. De plus, la prévention communautaire de la délinquance et de la criminalité ne sera efficace que si les acteurs institutionnels et les différentes couches sociales, en particulier les jeunes, dialoguent ouvertement sur les problèmes et solutions à apporter et participent à leur mise en œuvre. C'est dans cette logique que le Projet Police de Proximité avait initié la mise en place des « Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) » dans les communes et les «Forums» dans les quartiers.

Le projet d'autonomisation, de réinsertion sociale et de renforcement de la participation citoyenne de 500 jeunes à la sécurité et à la prévention de la violence est une initiative innovante et holistique qui couvre à la fois les problématiques sécurité dans les quartiers, l’insertion socioéconomique des jeunes et la participation citoyenne des jeunes à la gouvernance locale.

VOIR TDR CI-JOINT

Les dossiers de candidatures doivent être obligatoirement composés comme suit, sous peine de rejet :

Offre technique:

  • La lettre de soumission;
  • La brève présentation de l’expérience générale du candidat, sa connaissance des problématiques de sécurité et d’insertion des jeunes ;
  • La note méthodologique de conduite de l’évaluation ;
  • Le chronogramme détaillé de la mission ;
  • Les CV détaillé et les références des missions similaires effectuées.

Offre financière détaillée et complète pour la durée de la mission (suivant le canevas imposé dans le TDR). L’offre financière devra inclure toutes les charges nécessaires à la réalisation de la mission. Les frais d’organisation des ateliers de restitution seront pris en charge par le PNUD.

Modalités de soumission :

Les candidats intéressés sont priés de déposer leur proposition par email à l’adresse : ic.offres.gn@undp.org , ayant comme objet

« Candidature pour l’évaluation finale du projet YPI»

NB :

Chaque envoi ne doit pas dépasser 5 MB ;

La soumission en version physique sous plis fermé n’est pas acceptée;

La date limite du dépôt électronique des propositions est fixée le lundi 27 mai 2019 à 11h00 GMT, heure de Conakry;

Toute offre reçue hors délai ou envoyée en dehors de l’adresse électronique ic.offres.gn@undp.org  ne sera pas prise en considération;

Les candidatures féminines sont fortement encouragées.