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Recrutement d'un consultant national pour étude sur la rationalisation du dispositif de soutien au secteur privé et en particulier aux PME, aux jeunes et aux femmes entrepreneurs dans un contexte de positionnement dans la ZLECAf
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :UNDP TOGO - TOGO
Deadline :01-Aug-22
Posted on :16-Jul-22
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :93489
Link to Atlas Project :
00118489 - Appui à l'employabilité et l'insertion professsionnelle
Documents :
TDRs
Lettre de soumission et de disponibilité
Overview :

Avec l’émergence au cœur de son ambition, le Togo a enregistré des performances remarquables, tirées par le secteur agricole, l’industrie extractive et le commerce. Le taux de croissance était de 5,3% en 2021, en hausse par rapport à 2020 (1,8%) impacté par la COVID-19 et à 2019 (5,1%). Ce taux est toutefois inférieur à la moyenne des pays de l’UEMOA (6,1% en 2021). Selon les résultats fournis par le gouvernement togolais, la dette publique contractée en 2021 est estimée à 60,4% du Produit Intérieur Brut (PIB) contre 58,6 % en 2020, soit une progression de 1,8 point de pourcentage.  

L'économie est dominée par le secteur informel et l’agriculture. Cette dernière représente 40% du PIB du pays et plus de 60% de l'emploi, et elle se caractérise par une faible productivité et compétitivité. Les dépenses d’investissement public sont passées de 2 % du PIB en 1990 à 9 % en 2020. Le taux de chômage est passé de 6,5% à 3,9% entre 2011 et 2018 et le sous-emploi de 22,8% à 16,1% sur cette même période avec un taux de sous-emploi féminin de 17%. Les principales contraintes à l'emploi sont également liées à l'inadéquation des compétences des jeunes avec les besoins du marché du travail.

L’indice de développement humain (IDH, PNUD) classe le pays au 167ème rang sur 189 pays dans le monde, avec un faible score de 0,513. Le climat des affaires au Togo, tel que mesuré par le Doing Business 2020, s'est considérablement amélioré, le pays gagnant 40 places, soit la plus grande amélioration en Afrique cette année, pour atteindre la 97ème place sur 190.

Bien que le taux de pauvreté monétaire ait diminué entre 2011 (58,7 %) et 2017 (53,5 %) et se soit établi à 45,5 % entre 2018/2019, des inégalités persistent dans les régions du nord et les zones rurales les moins couvertes par les infrastructures socio-économiques, les ménages dirigés par des femmes (45,2 %) étant les plus touchés par la pauvreté. L’indice du Revenu National Brut (RNB) est passé de 0,398 en 2011 à 0,385 entre 2018/2019. Selon le dernier rapport publié en 2020, la pauvreté multidimensionnelle relativement élevée (37,6%, 2017) est une conséquence de la faible diversification de l'économie, de l'inefficacité de la gestion du développement et de l'insuffisance de la gouvernance inclusive, exacerbant la vulnérabilité au changement climatique. 

La feuille de route gouvernementale (FdRG 2020-2025), adoptée en octobre 2020 pour " Un Togo apaisé, une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ", est articulée autour de trois (03) axes complémentaires, (i) renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et consolider la paix, (ii) dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie et (iii) moderniser le pays et renforcer ses structures, et dix (10) ambitions stratégiques déclinées en quarante-deux (42) projets et réformes.

Les acquis au niveau du secteur privé, se traduisent par 13.770 nouvelles entreprises créées au Togo en 2021, nouveau record enregistré pour la troisième année consécutive, malgré la pandémie liée à la Covid-19, selon les chiffres publiés par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Les mois de janvier, février, mars et août ont été les plus prolifiques avec respectivement 1.390, 1.375, 1.322 et 1.257 entreprises créées. Les mois creux correspondent aux mois de décembre (817 entreprises) et de mai (999 entreprises). Environ 84% des nouvelles entreprises (11.629) ont été créées par des Togolais, pour une progression de 16%. Les entreprises portées par des étrangers, sont estimées à 2.141, soit une baisse de 24% par rapport aux chiffres de 2020 (2.831 entreprises). Les entreprises créées par les femmes ont connu une hausse, soit 3.793 sociétés formalisées en 2021, contre 3.426 en 2020. En rappel, en 2020, 12.529 nouvelles entreprises avaient été créées contre 11.482 nouvelles entités en 2019.

Ces bonnes performances engrangées ces dernières années, sont entre autres attribuables aux réformes opérées par le gouvernement, notamment, la digitalisation des procédures, ou encore la réduction drastique des délais et des coûts. Le Togo a réduit de 90% les frais de création des entreprises au cours des dernières années, les faisant passer de 262.000 F.CFA en 2012 à 25.400 F.CFA en 2020.

Malgré ces acquis, le secteur privé influence faiblement la transformation structurelle de l’économie, et est pourvoyeur de peu d’emplois qualifiés. Force est de constater que les entreprises locales peinent à relever le défi de l’industrialisation et de la transformation, nécessaires pour une augmentation durable de la productivité.  

Les principaux défis sont : (i) favoriser l’accès aux sources de financement, aux marchés nationaux, régionaux et internationaux, (ii) développer les capacités techniques, managériales et d’innovation des PME, (iii) renforcer la connaissance et l’appropriation des normes, codes et règles de gouvernance d’entreprises et de Responsabilité Sociétale/Sociale de l’Entreprise - RSE (éthique, déontologie, obligations redditionnelles,  respect des normes, de la législation du travail, traitement équitable des parties prenantes avec lesquelles elles interagissent , respect de l’environnement, promotion des personnes vulnérables, des femmes …).

Sur le plan de la répartition géospatiale, les entreprises/PME sont majoritairement localisées dans la région sud du pays, notamment dans le ‘’Grand-Lomé’’. Certaines régions pourtant stratégiques pour le développement inclusif, manquent d’une structuration criarde d’entreprise/PME pour soutenir les économies régionales.

De plus, il existe une insuffisante corrélation ainsi qu’une inadéquation entre l’offre de formation professionnelle qualifiante et les besoins réels des entreprises/PME, limitant le potentiel de création d’emploi durable. Dans le contexte de la ZLECAf, les entreprises togolaises devront s’adapter à une concurrence plus accrue due à un niveau local de compétitivité faible.

Le pays s’est engagé vers une véritable stratégie opérationnelle, inclusive et holistique d’appui au développement du secteur privé et en particulier des PME, des jeunes et des femmes entrepreneurs.

La promotion du développement du secteur privé, des PME, des jeunes et des femmes entrepreneurs est portée par plusieurs entités étatiques et non-étatiques, ne facilitant parfois pas le cadre de soutien et de coordination du dispositif intégré de mise en œuvre des actions prioritaires.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la conduite de la présente étude sur la rationalisation du dispositif de soutien au secteur privé et en particulier aux PME, aux jeunes et aux femmes entrepreneurs dans un contexte de positionnement dans la ZLECAf.

Cette étude sera réalisée par un(e) expert(e) international(e) ayant une expérience avérée sur les thématiques à développer, tout en veillant à ce qu’il (elle) bénéficie des connaissances contextuelles en collaboration avec un(e) consultant(e) national(e).