Overview : Avant 2012, la vie démocratique au Mali s’était installée jusqu’au niveau local avec, en 1999, la tenue des premières élections communales. Il régnait au sein de la classe politique une sorte de pacte tacite qui mettait en avant le consensus. À tel point que même si des irrégularités venaient à se produire au moment d’un scrutin ou à créer des tensions, les hommes politiques s’accordaient tous à dire qu’après « la compétition politique c’est le consensus » (Bussi, Lima, Vigneron, 2009). Cependant, les différents processus politiques et électoraux initiés depuis les élections de fin de la transition de 2013 ont quasiment tous été émaillés de contestations et/ou d’actes de violence. Depuis lors, la période électorale au Mali est devenue une source de tensions sociopolitiques pouvant engendrer de multiples violations et atteintes aux droits humains. Conformément au Rapport de la mission d’évaluation des besoins électoraux (NAM), « …il s’avère impératif qu’un planning adéquat soit fait en vue de prévenir et pallier toute éventualité de violence liée aux élections et de mettre en place un mécanisme de prévention et de gestion de toute crise pouvant advenir. Un tel mécanisme permettrait de mieux cerner les risques et les menaces susceptibles d’affecter les futures échéances électorales au Mali »[1]. Ces violations sont essentiellement liées aux droits civils et politiques qui sont récurrents en période électorale et liés aux activités du processus (le droit à l’information, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté d’association et de rassemblement pacifique, le droit de voter, de recevoir et de répandre l’information, le droit à la sécurité de la personne etc.). Malheureusement, l’absence d’une base de données sur les tendances de la violence électorale au Mali demeure un frein aux initiatives de prévention et de plaidoyer. Il faudrait permettre aux OSCs et aux médias de disposer d’informations et d’analyse pour faciliter leur plaidoyer, sensibiliser et communiquer de manière transparente et sur la base de données acceptées et vérifiées. De même, il n’existe pas un système de suivi des indicateurs de risques de violences électorales permettant d’identifier les tendances de crise électorale et permettant d’alerter les autorités nationales ainsi que les partenaires internationaux sur le contexte sécuritaire autour des élections. Par ailleurs, il faut noter qu’avant, pendant et après les processus électoraux, les messages de haine auraient tendance à augmenter et à se propager, souvent, par le biais des médias traditionnels et en ligne. Cette propagation aurait la particularité d’engendrer des violences physiques et psychologiques sur des individus ou des groupes d’individus ciblés, notamment auprès des communautés avec certaines vulnérabilités tel que les déplacés, les femmes et les jeunes. Il est donc nécessaire de pouvoir détecter les premiers signes de cette incitation et d’impliquer les parties au conflit dans la mise en place de solutions et surtout pour prévenir sa prolifération et améliorer l’exercice des droits de l’homme. Ceci ne peut se faire que s’il existe un système de monitoring capable d’identifier ces abus afin de réduire les risques de violences électorales et permettre de protéger et renforcer le processus démocratique au Mali. Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui aux Réformes et aux Élections au Mali (PAREM)_2021-2023, le PNUD, la MINUSMA et ONU-Femmes organisent une Mission d’évaluation des besoins pour la conception, le développement d’un outil informatique de collecte et d’analyse pour combattre la désinformation et les discours de haine (iVerify). Organisé en partenariat avec le MATD, qui collabore avec l’UNIET, la MINUSMA et le CNDH et la JTF, cette mission figure parmi les activités majeures du projet d’appui à la prévention de la violence électorale et la promotion de la gouvernance financée par le Fonds de consolidation de la paix (PBF) des Nations Unies et intégré au Projet conjoint d’Appui aux Réformes et aux Élections mis en œuvre par le PNUD, ONU-Femmes et la MINUSMA. Nous vous remercions de bien vouloir nous faire parvenir votre meilleure offre en prix hors taxes pour la fourniture des équipements listés ci-dessous. Votre offre doit nous parvenir au plus tard le 22/11/2022 à 17.00 heures (heure de Bamako) uniquement par email à receptionoffres.mali@undp.org |