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Un Consultant International chargé d’appuyer la formulation d’un Programme de relance de filière cacao vert et REDD+ compatible en RDC
Procurement Process :RFP - Request for proposal
Office :UNDP Country Office - CONGO, DEM. REPUBLIC
Deadline :28-Mar-15
Posted on :20-Mar-15
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :21322
Link to Atlas Project :
00058024 - UN-REDD DR Congo Quick Start Programme
Documents :
IC/CIDD-REDD+/060/2015
Overview :

La République Démocratique du Congo (RDC) s’est engagée depuis 2009, dans un processus de préparation pour un mécanisme financier international en négociation sous l’égide de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) pour promouvoir la Réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD+).

Appuyé sur le plan technique et financier par le Programme ONU-REDD (Initiative conjointe des Nations Unies sur la REDD) et le FCPF de la Banque Mondiale, le processus a connu des avancées remarquables, avec notamment l’atteinte d’un consensus national sur les causes de la déforestation et dégradation forestière, consensus ayant ouvert la voie à la définition participative de la « Stratégie-cadre nationale REDD+ » validée en Conseil des Ministres en novembre 2012.

La stratégie-cadre nationale REDD+ vise à contribuer activement à une croissance verte fondée sur le développement humain et l’utilisation durable des vastes terres et nombreuses ressources naturelles du pays afin. Elle est transversale  et construite sur sept piliers suivants : gouvernance, aménagement du territoire, foncier, énergie, agriculture, forêt et démographie. Le souhait du gouvernement est désormais de mettre en œuvre cette stratégie, au travers des actions concrètes à l’échelle nationale et sous-nationale  visant à lutter contre la pauvreté tout en contribuant à la croissance économique, à la préservation de la forêt et au développement durable du pays.

Un plan d’investissement du Fonds national REDD+ pour un 1er cycle programmatique de 4 ans, a été validé dans cette lancée en 2013. Il se focalise sur les priorités programmatiques suivantes : réformes clés (aménagement du territoire, foncier, etc.), programmes sectoriels prioritaires (agriculture, énergie, etc.) et programmes intégrés sur des zones d’intérêt REDD+. Afin de mobiliser des financements nécessaires, il apparait indispensable de les décliner en programmes concrets d’investissement.

C’est dans ce cadre que 5  programmes ont été ciblés et font actuellement l’objet de formulation au niveau du PNUD. Il s’agit : d’un programme Aménagement du Territoire, d’un programme foncier, d’un programme national cacao vert/REDD+ et de  deux programmes REDD+ provinciaux intégrés et multisectoriels pour les  provinces de l’Equateur et Orientale. 

Le « Programme national de relance durable d’une filière cacao vert en RDC » vise à appuyer les efforts du gouvernement de la RDC, dans la promotion des filières pérennes à fort valeur économique, capables de rendre l’économie du pays plus compétitive sur le plan du marché intérieur, régional et international, mais aussi intéressantes pour la REDD+.

Dans la stratégie-cadre nationale REDD+ de la RDC, le développement des cultures pérennes paysannes (familiale) en zone forestière représente une option importante à expérimenter, car ces cultures sédentarisent l’agriculture et rendent inutile la jachère, et donc la pratique d’abatis-brûlis. Par ailleurs, ces cultures elles sont capables de contribuer sensiblement à la réduction du niveau de pauvreté des populations paysannes, à travers les revenus générés par la commercialisation de leurs produits et les emplois créés en milieu rural.  S’il n’est pas bien encadré, le  développement des cultures pérennes peut entrainer des risques, notamment à l’augmentation de la pauvreté et même, des superficies agricoles au dépens de la forêt (effet rebond).

 

Il apparait donc, nécessaire d’analyser clairement tous ces risques et proposer des mesures d’atténuation efficaces avant de se lancer dans leur expansion à grande échelle. Il faudrait également concevoir des approches et modèles qui intègrent les cultures pérennes dans les systèmes agricoles actuels axés essentiellement sur les cultures vivrières, afin de conserver une base solide de production glucidique pour la sécurité alimentaire. 

Le choix de cacao se justifie par ses nombreux atouts, avantages et opportunités par rapport à d’autres cultures pérennes, parmi lesquels, sa bonne capacité de réduction de déforestation et d’intégration dans le paysage forestier (culture sous-ombrage), son potentiel élevé de création de main d’œuvre et de génération de revenus, la demande croissante du cacao sur le marché local et international, le prix de cacao intéressant sur le marché international et bonnes perspectives pour l’avenir, Potentiel naturel énorme dans le pays, le potentiel naturel énorme pour la cacao-culture en RDC, l’existence d’un marché porteur à l’international, le faible niveau d’investissements nécessaire, la présence de producteurs et coopératives, etc.

Le programme a une durée de 5 ans, et ses objectifs à long terme visent : l’amélioration des conditions de vies de petits producteurs agricoles, la réduction de l’expansion de l’agriculture familiale sur la forêt et la stabilise des ressources naturelles. Il s’adresse aux petits producteurs de cacao dans les zones d’enjeux REDD+, mais étend ses interventions à l’ensemble des populations vivant dans les zones ciblées au niveau des provinces Orientale, de l’Equateur et du Bandundu.  Pour y parvenir, les approches privilégiées sont : la « chaine des valeurs », l’« inclusive business » et la « gestion durable des paysages villageois ». 

Les interventions prévues se focalisent sur l’amélioration durable de la productivité des plantations familiales et de la qualité de cacao marchand. Etant que la cacaoculture est une activité agricole très professionnelle, technique et purement commerciale, un accent particulier sera mis sur les aspects accès durable de petits producteurs aux marchés rémunérateurs locaux et internationaux, y compris ceux orientés vers la certification.  Ceci est une garantie importante pour l’appropriation et la durabilité du programme.

La mission d’appui à la formulation d’un programme de relance de filière cacao vert et REDD+ compatible en RDC s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’équipe de programme des investissements REDD+ du projet Tier 2/REDD+ du PNUD, dont la priorité est de développer et de faire valider d’ici mi-mai 2015, des propositions détaillées de programmes REDD+ en vue de mobiliser des ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la stratégie cadre nationale REDD+.