Procurement Notices

Pays : MADAGASCAR

Description de la mission : 

    La biodiversité, c’est la vie sur Terre. C’est la nature sous toutes ses formes. Celle-ci nous fournit les éléments essentiels à la vie, à la société et à l’économie : air pur, eau propre, nourriture, divertissement, trame culturelle, stabilité climatique et contribue à de nombreux autres processus améliorant le bien-être humain. La biodiversité est constituée des organismes vivants et des écosystèmes qui sous-tendent notre économie et offrent les conditions essentielles à une vie humaine saine et productive.

L'économie mondiale et la nature sont interdépendantes. Près de la moitié du produit intérieur brut mondial (44 000 milliards de dollars) dépend modérément ou fortement de la nature, des biens et des services. Plus de 2,1 milliards d'emplois dépendent de la gestion efficace et de la durabilité des écosystèmes. Les banques centrales du monde entier reconnaissent désormais que la perte de biodiversité est une source de risque systémique au même titre que le changement climatique. Le rapport mondial sur les risques 2021 du Forum économique mondial (WEF) identifie la perte de biodiversité, l'effondrement des écosystèmes et les dommages environnementaux causés par l'homme comme des risques majeurs. Les risques résultant de la perte de la nature peuvent potentiellement perturber la société et la stabilité du système financier mondial. Une approche collaborative de la biodiversité et de l'économie est nécessaire pour aller au-delà du développement unilatéral et reconnaître l'interdépendance entre l'économie, la biodiversité et le développement. Les entreprises et les institutions financières ont la possibilité de gérer ces risques, de s'engager durablement avec la nature et d'obtenir des résultats positifs pour la nature, leurs organisations et la société^[1].

Bien qu’au moins 52 milliards de dollars US soient annuellement dépensés pour la biodiversité dans le monde, le besoin de financement est en réalité estimé à 150 à 440 milliards de dollars US par an. Ce déficit de financement est un défi majeur qui nuit à la réalisation du Plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et des ODD. Il peut cependant être surmonté, puisqu’il ne représente que 0,2 % à 0,6 % du PIB mondial.

Madagascar abrite environ 5% de la biodiversité mondiale. L’économie du pays en général, inclue les espèces faunistiques et floristiques qui constituent les matières premières pour ses activités de production. Ce qui justifie la place à donner aux valeurs de la biodiversité malgache dans son milieu écologique, son économie, sa société et sa culture.

BIOFIN est un partenariat mondial géré par le PNUD œuvrant avec des pays du monde entier à l’amélioration du financement de la biodiversité. BIOFIN se sert d’évaluations détaillées au niveau national pour élaborer un plan de financement de la biodiversité, en s’appuyant sur des données qualitatives et quantitatives, des méthodologies novatrices et des contributions d’experts. Elle a été initiée à Madagascar depuis l’année 2018. Le lancement officiel du projet à Madagascar a eu lieu le 25 juillet 2019. Actuellement, l’équipe est en train de procéder aux diverses analyses pour le besoin du projet.

BIOFIN a finalisé l’élaboration du Plan de financement de la Biodiversité début 2023 et continue à appuyer le gouvernement de Madagascar dans la mise en œuvre de ce plan.

D’un autre côté, comme le projet BIOFIN est présent dans plusieurs pays dans le monde (une quarantaine actuellement), le défi de la gestion durable de la biodiversité est planétaire et le projet dispose de plusieurs solutions phares pour la gestion de la biodiversité et promeut ces solutions au niveau mondial. Une de ces solutions de financement est l’intégration du secteur privé, notamment le secteur financier dans le processus de gestion durable de la biodiversité. Cette proposition fait suite à la mise en place d’un groupe de travail international sur le reporting financier lié à la nature, le Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD). Ce Taskforce a développé un cadre qui aidera les entreprises de l’économie réelle et les institutions financières à évaluer les impacts de leurs investissements sur la nature et de rendre compte des risques qui en découlent.

En 2021, le Taskforce sur les informations financières liées à la nature (TNFD - Taskforce on Nature-related Financial Disclosures) a été créé en réponse à la nécessité croissante de prendre en compte la nature dans les décisions financières et commerciales^[2]. Il s'agit d'une initiative mondiale dirigée par le marché qui vise à développer et à fournir un cadre de gestion des risques et de divulgation pour les organisations afin de signaler et d'agir sur les risques et les opportunités liés à la nature en constante évolution, dans l'intention de soutenir un changement dans les flux financiers mondiaux en s'éloignant des résultats négatifs pour la nature et en favorisant les résultats positifs pour la nature. Le cadre TNFD est conçu pour les entreprises et les institutions financières de toutes tailles, dans tous les secteurs et tout au long des chaînes de valeur, afin d'identifier et d'évaluer leurs problèmes liés à la nature, indépendamment du fait qu'elles doivent ou non les divulguer aux fournisseurs de capitaux, aux régulateurs et à d'autres parties prenantes. Il guide également l'intégration de ces questions dans la stratégie de l'entreprise et dans les processus de gestion des risques, afin d'éclairer diverses décisions relatives à l'entreprise et à l'affectation des capitaux.

Période de mission/services (le cas échéant) :