Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) met en œuvre le projet INTÉGRITÉ DANS LE SECTEUR EXTRACTIF (MINES MICA), qui vise à améliorer la gouvernance dans la filière mica tout en promouvant le respect des droits humains, des droits de l’enfant et de l’égalité de genre. À travers son engagement, le PNUD accompagne l’application des réglementations socio-environnementales et économiques dans le secteur, notamment dans le cadre du Code Minier malgache révisé en 2023, afin d’assurer une exploitation plus responsable et durable du mica. Dans cette optique, un appel à projets est lancé pour recruter une Organisation de la Société Civile (OSC) locale ou régionale, chargée de mettre en place des actions visant à renforcer la gouvernance, la transparence et les conditions socio-économiques des communautés minières opérant dans la filière mica. En appui aux efforts nationaux de bonne gouvernance et de protection des droits humains, le projet INTÉGRITÉ DANS LE SECTEUR EXTRACTIF (MINES MICA) cible les régions minières critiques afin de promouvoir des pratiques plus responsables et inclusives, tout en réduisant les impacts négatifs de l’exploitation du mica sur les communautés et l’environnement. Dans le cadre du Document de Programme Pays 2024-2028 du PNUD Madagascar, la priorité est accordée à la bonne gouvernance, à l’État de droit et à la sécurité, considérés comme des leviers essentiels du développement durable et inclusif. Le projet vise ainsi à renforcer le cadre réglementaire et institutionnel du secteur du mica, en soutenant la transparence dans la chaîne d’approvisionnement, la lutte contre la corruption et l’impunité, et la redevabilité des services locaux de l’État. Il favorise également l’intégration des principes des droits humains dans les pratiques des entreprises opérant dans l’exploitation et la commercialisation du mica, et soutient la protection des défenseurs des droits humains et environnementaux actifs dans ce domaine. Dans cette perspective, le projet s’aligne sur le Plan d’Action de Prévention (PAP) du PNUD, qui met un accent particulier sur la région du Grand Sud, où se situent plusieurs zones d’extraction de mica. Il prend en compte la complexité des défis liés aux inégalités économiques, aux tensions sociales, aux pressions environnementales et à l’accès limité aux services de base comme l’éducation et la santé. Ces facteurs fragilisent davantage les communautés minières et renforcent le besoin d’une approche intégrée et multidimensionnelle pour améliorer la gouvernance du secteur et promouvoir une exploitation minière plus durable. C’est dans ce cadre que ces termes de référence (TDR) sont élaborés, définissant les modalités de recrutement et les missions des OSC sélectionnées, afin qu’elles contribuent à la mise en œuvre d’initiatives visant à structurer la filière mica, améliorer les conditions de travail et de vie des mineurs, et promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement. II. OBJECTIF GLOBALSoutenir une exploitation du mica plus durable et équitable à Madagascar en renforçant la gouvernance du secteur, la protection sociale des travailleurs et des communautés, et la gestion environnementale des sites miniers. III. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES- Encourager l’adoption de pratiques responsables dans la filière mica, en améliorant la formalisation du secteur et en assurant une meilleure application des normes socio-environnementales et de protection des travailleurs.
- Renforcer les capacités des acteurs locaux, y compris les producteurs, acheteurs, entreprises minières et autorités locales, pour une meilleure gouvernance et transparence dans la chaîne d’approvisionnement du mica.
- Améliorer les conditions socio-économiques des travailleurs miniers, notamment à travers des initiatives d’accompagnement, d’éducation et d’accès aux services sociaux de base.
- Soutenir le développement d’activités économiques complémentaires au mica, contribuant ainsi à la diversification des sources de revenus des communautés minières.
- Promouvoir un dialogue structuré et inclusif entre les parties prenantes, favorisant des échanges constructifs pour l’amélioration des conditions de travail et des chaînes d’approvisionnement responsables.
- Renforcer la visibilité et la capitalisation des résultats du projet, en documentant les bonnes pratiques et en mettant en avant les avancées en matière de gouvernance et de conditions de travail dans le secteur du mica.
- Contribuer à la restauration environnementale des zones minières, en intégrant des initiatives de gestion durable des ressources naturelles.
IV. RÉSULTATS ATTENDUSLes résultats attendus de cette initiative sont les suivants : - L’organisation et de la structuration des travailleurs miniers sont améliorées, permettant une meilleure protection sociale et un accès renforcé aux dispositifs de formalisation et de certification.
- Les capacités des producteurs, acheteurs et autorités locales sur les normes et réglementations socio-environnementales applicables à la filière mica sont renforcées.
- Le cadre de dialogue multipartite est mise en place, facilitant les discussions entre les entreprises minières, les collectivités locales et les autres intervenants de la chaîne de valeur du mica.
- Les conditions d’emploi et d’inclusion sociale des travailleurs miniers sont améliorées, notamment à travers des actions de formation, d’alphabétisation et de structuration en coopératives.
- L’accès facilité à l’éducation et à la sécurité alimentaire des enfants des communautés minières est facilité, grâce à des mécanismes de soutien ciblés.
- Le développement économique local est promu, à travers l’appui à l’émergence d’activités génératrices de revenus complémentaires et adaptées au contexte local.
- La gestion durable des ressources naturelles est renforcée, à travers des initiatives concrètes de restauration des zones minières, telles que la reforestation et l’amélioration des infrastructures hydrauliques.
- Les bonnes pratiques de gestion durable de filière de mica sont capitalisées et diffusées, contribuant à une meilleure sensibilisation des parties prenantes et à la promotion d’une exploitation plus responsable du mica.
V. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DES PROJETS À APPUYERCOMPOSANTE | INDICATEUR DE PERFORMANCE | OBJECTIFS À ATTEINDRE | ZONES D’INTERVENTION | Analyse de la chaîne de valeur du mica | -Une étude réalisées sur la chaîne d’approvisionnement du mica, avec des recommandations precises.
| - Améliorer la compréhension des dynamiques de production et de commercialisation du mica. | Anosy Androy | Renforcement des capacités sur les réglementations | - Deux formations réalisées en chaque région. - Niveau d’appropriation des réglementations. | - Sensibiliser et former les producteurs et acheteurs sur les exigences socio-environnementales. | Anosy Androy | Dialogue multi-acteurs sur l’approvisionnement durable | - Deux rencontres entreprises-OSC.. | - Renforcer la collaboration entre entreprises, OSC et institutions publiques. | Anosy Androy | Développement d’activités économiques complémentaires au mica | - 50 femmes bénéficiaires par région, accompagnées dans la mise en place d’alternatives économiques.
| - Encourager la diversification des sources de revenus pour les communautés minières. | Anosy Androy | Amélioration des conditions de travail et de l’accès à la protection sociale | - 50 mineurs formés en chaque mine. - 1 coopérative créée par région.
| - Structurer le secteur et favoriser des conditions de travail décentes. | Anosy Androy | Soutien à l’éducation et à la sécurité alimentaire | - 20enfants par région bénéficiant d’un accès facilité à l’éducation.
| - Réduire la vulnérabilité économique des familles minières. | Anosy Androy | Capitalisation et communication des bonnes pratiques | - Deux fora ou webinaires organisés sur les thématiques du projet.
| - Valoriser les actions menées et assurer une diffusion des bonnes pratiques pour renforcer l’impact du projet. | Anosy Androy | Restauration environnementale et infrastructures | - 5000 arbres plantés par région.
| - Réduire l’impact écologique et renforcer la résilience des écosystèmes. | Anosy Androy |
1. Contenu des propositions de projet Les organisations intéressées doivent soumettre une proposition de projet détaillée comprenant les éléments suivants : - Couverture et titre du projet
- Nom et description de l’organisation (historique, mission, expérience pertinente, structure organisationnelle)
- Résumé des actions prévues
- Identification du problème à résoudre et contexte de l’intervention
- Justification de l’intervention en lien avec les besoins des communautés et les objectifs du projet Intégrité dans le Secteur Extractif (MINES MICA)
- Objectifs spécifiques de l’intervention
- Bénéficiaires ciblés (directs et indirects)
- Activités proposées et résultats attendus
- Délais de mise en œuvre détaillés
- Stratégie de suivi et d’évaluation (indicateurs de performance, mécanismes de contrôle)
- Stratégie de communication pour assurer la visibilité et la sensibilisation des parties prenantes
- Stratégie de collaboration avec les autorités administratives, judiciaires et acteurs non étatiques
- Stratégie de pérennisation après la fin du projet, pour assurer la durabilité des interventions
- Liste des ressources humaines et matérielles existantes mobilisables pour le projet
- Calendrier détaillé des activités
- Expériences avérées dans la réalisation d’études relatives aux chaînes de valeur
2. Critères d’éligibilité Les Organisations de la Société Civile (OSC) intéressées doivent répondre aux critères suivants : - Expérience avérée en formation communautaire et plaidoyer sur les droits humains, notamment dans les secteurs miniers ou les contextes de protection des défenseurs des droits humains. - Présence ou interventions antérieures dans les zones ciblées (Anosy, Androy, Atsimo-Andrefana). - Présence locale obligatoire : L’OSC doit disposer d’une antenne ou d’un bureau dans la région d’intervention pour assurer un suivi technique et financier efficace. - Respect des principes de non-discrimination (genre, handicap, inclusion sociale). - Qualité et pertinence de la proposition technique et financière (méthodologie claire, résultats mesurables, plan de suivi détaillé). Les OSC sélectionnées devront démontrer leur capacité à mettre en œuvre le projet de manière efficace, durable et en cohérence avec les objectifs du PNUD et des parties prenantes locales. Critères exigés : | Indicateurs : | Critères d’acceptabilité : Existence légale (ONG, OSC et réseaux d'ONG légalement enregistrés, avec une expérience en lien avec les dimensions Population, environnement, lutte contre la pauvreté, gouvernance, Paix des ODD. | Preuve d'un enregistrement institutionnel : - Statuts et règlement intérieur ;
- Agrément officiel ou récépissé de déclaration délivré par le DPIP (ministère de l'Intérieur pour l'association et du ministère de la Population pour l'ONG, délivré par la Province ;
- Une existence de 2 ans minimum ;
- Une carte NIF (Numéro d'Identité Fiscale) et une carte statistique ;
- Un compte bancaire.
| Gouvernance de l'ONG 30 pts : | - Organigramme clair et désignation des responsables & CV des membres clefs de l'équipe ;
- Disponibilité de planification stratégique, chronogrammes, politiques ;
- Disponibilité d'un manuel de procédures
| Performance technique et financière (70 pts) : | - CV probants de personnels clés en lien avec la thématique ;
- Rapportage annuel des 2 dernières années ;
- Expérience globale en continue et sans rupture dans la thématique pendant au moins deux ans dans le domaine ;
- Rapport de mise en œuvre satisfaisante ou réussie de projets dans ces domaines ;
- Nombre de contrat exécuté avec les institutions internationales et nationales pertinentes ;
- Nombre de contrats exécutés de plus de 40.000 USD ;
- Couverture géographique ;
- Prise en compte genre, handicap et jeunesse.
| Couverture géographique : Couverture d'ONG/ OSC avec la preuve de projets mis en place dans les trois dernières années. | - Adresse avec les informations des personnes contacts pour le siège et les zones d'intervention ; - Indication claire du siège et des zones géographiques d'intervention ; - Rapports annuels de l'organisation. | Expérience de travail avec les Nations Unies et/ou tout autre type d'organisation œuvrant pour le développement, dans le domaine de la consolidation de la paix. Les efforts faits pour un renforcement du rôle des Femmes et des jeunes seront considérés comme un atout. | Preuve de projets ayant été mise en œuvre ainsi que de leur valeur ajoutée (apports/impacts). Anciens travaux réalisés avec les Nations Unies ou toute autre organisation nationale ou internationale pour le développement. Existence de : - Projets adressés aux femmes/jeunes ; - Composante genre/ participation de la jeunesse dans les activités/ projets mis en œuvre ; - Nombre de femmes et de jeunes dans l'équipe. | Attestation d'aptitude et compétences techniques | Lettres de recommandation attestant de la bonne performance de l'ONG/OSC - de la part d'une organisation, d'institutions gouvernementales, parties prenantes, ou donateurs avec lesquels des projets ont été menés. (Attestation de bonne foi, certificats...) |
3. Critères d’évaluation Critères exigés : | - Méthodologie proposée et Chronogramme :
Détailler la méthodologie prévue pour la mise en œuvre du projet, ainsi que le chronogramme des activités 1.1. Compréhension de la mission : -Clarté -Méthodologie proposée 1.2. Plan de travail conforme à la méthodologie | 2.Arrangement pour le suivi, la durabilité et l’appropriation : Expliquer les dispositions prises pour le suivi du projet, assurer sa durabilité et garantir que les comportements promus au sein de la population seront maintenus sur le long terme. | - Qualifications de l’Institution ou de l’organisation"
3.1. Analyse Institutionnelle 3.2. Structure organisationnelle 3.3. Les capacités (technique, logistique, financière) requises en matière de gestion de projet | 3.2. Expérience dans la réalisation de mission similaire : - Expériences dans la promotion de la renforcer la gouvernance, la durabilité et les conditions socio-économiques dans la filière mica à Madagascar –Capacité opérationnelle pour la réalisation de la mission dans des zones reculées | 3.3. Qualité des ressources mises en place et prise en compte (genre, jeunesse, handicap) : Décrire les qualifications et les compétences des ressources humaines mobilisées pour le projet, en mettant un accent particulier sur l’intégration du genre, la participation des jeunes et l’inclusion des personnes en situation de handicap. |
VII. BUDGET ET DUREE DU CONTRATLe budget alloué pour ce Low Value Grant (LVG) s’élève à 60 000 USD par OSC, pour une durée de 12 mois. Le montant maximal autorisé est strictement limité à 60 000 USD. Toute proposition dépassant ce plafond sera automatiquement rejetée et non considérée dans le processus de sélection. La structure du budget proposé sera évaluée en fonction de la répartition suivante : - Un maximum de 20 % du budget total peut être alloué aux frais de fonctionnement.
- Les coûts indirects sont éligibles jusqu’à 7 % du budget total.
- Le reste du budget devra impérativement être consacré aux activités et interventions sur le terrain.
Les OSC devront justifier l’allocation budgétaire en détaillant les coûts de chaque activité et en respectant les principes de transparence et d’efficacité budgétaire. Tout dépassement des seuils indiqués dans la répartition budgétaire devra être spécifiquement justifié et soumis à validation par le PNUD. |