Overview : La violation des droits humains a été observée tout au long des régimes qui se sont succédé en Guinée. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) n’ont pas été à l’écart de la perpétration des actes d’infraction. En Janvier 2010, les Accords politiques de Ouagadougou ont prévu la réorganisation et la réforme des forces de défense et de sécurité au titre des mesures destinées à assurer une transition pacifique en Guinée. En mai 2010, la mission d’évaluation menée conjointement par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU), a révélé la situation préoccupante du secteur sécuritaire en Guinée caractérisé par la brutalité des FDS, une grande confusion des rôles sur le terrain favorable aux abus en tous genres, une insuffisance institutionnelle face aux problèmes d’insécurité et, une incapacité à procurer la sécurité aux populations. L’armée était devenue un facteur d’instabilité et les liens entre la population civile et les FDS en ont été grandement affectés. Ces situations ont terni au fil des ans les relations et la confiance entre les citoyens et les FDS d’une part et une méfiance des opérateurs économiques d’autre part. Dès 2011, les autorités guinéennes ont identifié la formation de l’armée au maintien de la paix des Nations Unies comme une étape importante dans la normalisation des comportements au sein de l'armée. Le processus de sélection, la formation préalable au déploiement ainsi que le contenu de la formation (droits de l'homme, code de conduite, règles d'engagement, genre et lutte contre les violences basées sur le genre) ont contribué à améliorer remarquablement le comportement des troupes à déployer. C’est ainsi qu’à partir de 2013, une compagnie d'infanterie a été déployée dans le cadre de la mission multidimensionnelle et de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA). En 2015, l’effectif du contingent guinéen a été porté à 850 hommes basés à Kidal (nord du Mali). Les exigences des missions de maintien de la paix des Nations Unies ont effectivement contribué à améliorer les normes de l'armée guinéenne; L'armée guinéenne, avec l’appui des partenaires, a mis en place des programmes de formation des contingents pour les opérations de maintien de la paix au Camp Samoréyah, à Kindia. Il est situé au sud de Kindia et couvre une superficie de 40 hectares. Depuis 2011, avec la participation des forces armées guinéennes à la MINUSMA au Mali, le camp Samoréyah a donc vu sa mission évoluer. Il sert désormais de centre de formation au pré-déploiement, mais formellement la structure en charge de la préparation des contingents n’avait pas été créée. À cet effet, le gouvernement du Japon, à travers le PNUD, soutient la transformation du camp Samoréyah en un véritable centre d’entrainement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) afin d'améliorer la qualité de la formation offerte aux contingents pour le maintien de la paix. Avec l’appui du projet, le CEOMP a été formellement créé par Décret D/2019/001/PRG/SGG du 4 janvier 2019 et l’Arrêté 0133/MDN/CAB/2019 du 5 avril 2019 a défini ses attributions, son organisation et son fonctionnement. Au regard des violations récurrentes des droits humains notamment les violences basées sur le genre à l’égard des femmes en période de conflits et pour lesquelles les contingents impliqués dans des missions de maintien de paix sont régulièrement accusés, un renforcement de capacités et un rappel des textes et dispositions juridiques sont des préalables mandataires avant le déploiement des troupes. C’est dans ce cadre que le PNUD recherche un consultant national spécialiste des questions de Genre et violences basées sur le genre en vue de renforcer les capacités des encadreurs du CEOMP. (VOIR TDR CI-JOINT) Pour postuler, le candidat doit: - Être titulaire d’un diplôme universitaire de niveau BAC+5 en Sciences sociales, économiques, juridiques, relations internationales ou tout autre domaine équivalent ;
- Avoir une maitrise des instruments internationaux et sous régionaux en matière du Genre et de Protection contre les VBG ;
- Démontrer une expérience d’au moins 5 ans en Genre dans les programmes de développement et /ou stratégies nationales ;
- Avoir assuré des formations substantielles dans le domaine du genre et VBG ;
- Disposer d’une bonne capacité de rédaction et de communication en Français ;
Connaître l’environnement des forces de défense et de sécurité en Guinée. Le ou la candidat (e) devra soumettre une proposition technique et une proposition financière. La proposition technique doit obligatoirement comprendre : - Une brève présentation de l’expérience générale du candidat ;
- Une présentation de son expérience dans le domaine de la consolidation de la paix, la réforme du secteur de sécurité en Guinée, les questions de genre et violences basées sur le genre (VBG) notamment en rapport avec les forces de défense et de sécurité ;
- La méthodologie de travail pour obtenir les résultats recherchés ;
- Un CV détaillé ;
La proposition financière, en montant forfaitaire, devra obligatoirement contenir les rubriques ci-après : - Honoraire ;
- Toutes autres charges pertinentes (si applicables)
Les offres doivent être envoyées par email à l’adresse suivante : ic.offres.gn@undp.org suivant l’objet du message : « Offre pour l’élaboration des modules et la formation des formateurs sur le Genre et les VBG ». Les offres doivent parvenir à l’adresse ci-dessus au plus tard le lundi 15 juillet 2019 à 10h, heure locale de Conakry. NB : Chaque envoi ne doit pas dépasser 5 MB ; La soumission en version physique sous plis fermé n’est pas acceptée ; Toute offre reçue hors délai ou envoyée en dehors de l’adresse électronique ic.offres.gn@undp.org ne sera pas prise en considération ; Les candidatures féminines sont fortement encouragées. |