| Overview : La Guinée s’apprête à entrer dans une période électorale à la faveur des élections législatives prévues pour le 16 février 2020 et les présidentielles en octobre 2020. Historiquement, les élections sont des moments de cristallisation des tensions qu’elles soient politiques, ethniques ou sociales. Cela est due à l’absence de consensus entre les acteurs politiques sur la crédibilité du processus électoral, qui est un facteur de risque de conflits. Il en est de même pour l’ethnicisation des débats, un phénomène qui n’a cessé de se développer au cours des dernières décennies avec pour conséquence immédiate le renforcement de l’ethnocentrisme et le repli identitaire. Malheureusement, les médias et les réseaux sociaux servent souvent de relais aux discours haineux, ethnocentriques et violents prononcés par certains acteurs de la scène politique et des partisans. Des discours nocifs, qui contribuent à exacerber la culture de la violence communautaire, de l’intolérance, ainsi que l’esprit de défiance envers les services de sécurité qui sont considérées comme des ‘ennemis’ à abattre par les jeunes impliqués dans les manifestations politiques violentes. Le rôle des médias peut être un moteur de conflit en raison de certaines commissions et omissions dans l’exercice de leur fonction (des reportages inexacts et biaisés, une préférence pour les événements et les personnalités plutôt que pour les problèmes, la fausse représentation des faits ou des récits et le manque de sensibilité). Les périodes électorales étant les moments les plus propices aux violences, le rôle des journalistes reste très important pour la quiétude sociale. En outre, la presse est l’un des secteurs dont l’attitude est surveillée à l’occasion des élections, dans la mesure où les médias exercent, d’une part une influence certaine sur l’opinion publique et les électeurs, et d’autre part, la paix et la cohésion peuvent être mises à rude épreuve lorsque les médias contribuent à l’exacerbation des tensions et des antagonismes. Il est donc nécessaire de mettre en place un mécanisme de renforcement de capacités des journalistes (radio, TV, presse), des jeunes filles et garçons blogueurs qui utilisent les réseaux sociaux pour partager leurs opinions sur des sujets d’actualités. Les dossiers de candidatures doivent etre envoyés uniquement par email à l'adresse suivante : ic.offres.gn@undp.org |
