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RECRUTEMENT D’UN (E) CONSULTANT (E) NATIONAL EN GENRE ET ELECTIONS CHARGEE D’APPUYER LA MISE EN EOUVRE DU PLAN STRATEGIQUE POUR LA PARTICIPATION POLITIQUE DES FEMMES ET DES JEUNES AU PROCESSUS ELECTORAL POUR LE COMPTE DU PROJET PAPE
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :UNDP Burkina FASO - BURKINA FASO
Deadline :30-Jun-20
Posted on :22-Jun-20
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :67160
Link to Atlas Project :
00121735 - Appui aux processus électoraux 2020-2021
Documents :
IC Notice
termes de référence
Overview :

Pays : Burkina Faso

Nom du Projet : PAPE

Durée de réalisation : 3 mois étalé sur 6 mois

 Lieu d’affectation : Ouagadougou avec des missions terrains

Votre soumission devra être déposée à l'adresse suivante :

Par email : offres.burkina@undp.org

 Au plus tard : Mardi 30 Juin 2020 à 12 heures 00 GMT

Les propositions, adressées à l’Operations Manager, doivent être envoyées à l’adresse ci-dessus indiquée, avec la mention « RECRUTEMENT D’UN(E) CONSULTANT(E) NATIONAL EN GENRE ET ELECTIONS EN CHARGE D’APPUYER LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE POUR LA PARTICIPATION POLITIQUE DES FEMMES ET DES JEUNES AU PROCESSUS ELECTORAL».

Les termes de références sont disponibles sur le site du PNUD Burkina à l’adresse : http://www.bf.undp.org/content/burkina_faso/fr/home/operations/procurement.html

 La proposition technique devra comprendre : Une brève présentation de l’approche méthodologique et de l’organisation de la mission envisagée, une note de compréhension des TDRs, un curriculum vitae incluant au moins trois (03) références avec les adresses Emails.

La proposition financière devra être élaboré suivant le format fourni en annexe.

Les propositions technique et financière doivent être soumises dans des enveloppes séparées.

Les demandes de clarifications devront être transmises uniquement par écrit à l’adresse suivante : procurement.burkina@undp.org

 Contexte et justification

Les femmes burkinabè jouissent en théorie de l’égalité des droits grâce à des textes juridiques qui le proclament. Mais, dans leur grande majorité, les femmes souffrent encore de nombreuses injustices et discriminations à divers niveaux de la vie civique, politique, sociale et économique. La population du pays est estimée actuellement à environ 18 millions d’habitants[1], dont 51 % de femmes. Elles représentent 47%[2] des électeurs inscrits. Pourtant, 50%[3] d’entre elles ne possèdent pas la carte nationale d’identité requise pour s’inscrire sur les listes électorales. Elles ont été 2148 candidates aux élections législatives de 2015 et 57.767 candidates aux élections locales de 2016 représentant 36,86% des candidats[4]. Au final, elles n’ont été que 12 élues au Parlement sur 217 sièges de l’Assemblée nationale en 2015[5].

La loi sur les quotas de 2009 n’a pas permis d’atteindre une représentation de 30% tant espérée par les femmes car la formulation de cette loi est ambiguë. Elle a été libellée de façon à favoriser les hommes puisque le quota concerne les candidatures et non le nombre de sièges à pourvoir à l’issue des élections. 

Le premier article de la loi « fixe un quota au profit de l'un et de l'autre sexe aux élections législatives et aux élections municipales au Burkina Faso ».  L’Article précise que « toute liste de candidatures présentée par un parti politique ou regroupement de partis politiques, lors des élections législatives et municipales, doit comporter au moins 30% de candidatures au profit de l’un et de l’autre sexe ».

Le non-respect de ces dispositions engendre la perte de 50% du financement public des campagnes électorales conformément à l’Article 5 de la loi.

L’application de cette loi lors des élections de 2015 n’a pas permis l’amélioration de la représentation des femmes au parlement puisqu’elles ont été 12 femmes élues sur 127, représentant uniquement 9.45%[6] de l’Assemblée Nationale du pays.

Aujourd’hui une nouvelle loi sur la Parité a été adopté par l’Assemblée Nationale. L’article 3 de la loi stipule que « Les listes de candidatures présentées par chaque parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants, sur l’ensemble des circonscriptions électorales où il est en compétition, comporte en tête de liste titulaire, au moins 30% de l’un et l’autre sexe » Et l’article 10 du chapitre consacré à « la sanction » stipule que « Tout parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants qui respecte les dispositions de la présente loi bénéficie d’un surplus de financement public, au titre de la campagne électorale. ». Malheureusement cette disposition n’a pas été reçu favorablement par les partis politiques.

Fort de ce qui précède, on note que les défis en matière de participation politique des femmes et des jeunes restent de taille et méritent qu’on y apporte des réponses appropriées en vue d’améliorer cet état de chose et d’assurer une participation, active et efficace des jeunes et de femmes dans les sphères de décision et au processus électoral en cours.

C’est dans ce cadre que le PNUD envisage le recrutement d’un (e) consultant(e) national (e) en Genre et Élections pour appuyer la mise en œuvre des activités prévues dans le plan stratégique élaboré à cet effet.

Objectif général

L’objectif globale de cette consultation est d’appuyer la mise en œuvre des activités de   renforcement du leadership politique des femmes et une amélioration de leur représentation dans les instances élues (Parlement et conseils municipaux).

Les principaux livrables

 1)       Assurer l'animation des cadres de concertation genre et élections, mais aussi celle de différents mécanismes de promotion de la participation des femmes au niveau provincial et central.

2)      Soutenir en concertation avec la CENI les OSC et les médias la conception et la mise en œuvre d’une stratégie de plaidoyer et d’une couverture médiatique électorale sensible au genre pour améliorer la participation politiques des femmes

3)      Développer une stratégie de renforcement des capacités et de plaidoyer pour les partis politiques pour un meilleur positionnement des femmes sur la liste électorale

4)      Appuyer l’organisation des formations des parties prenantes sur la loi sur le quota ;

5)      Contribuer à la mobilisation des femmes au processus électoral comme électrices, candidates, observatrices, observatrices des partis politiques, membres des bureaux de vote

6)      Produire les données relatives aux déterminants sur la variation du taux de participation des femmes ;

7)      Fournir une contribution substantielle à l’intégration de la dimension de genre dans le plan de communication et de visibilité du projet et sa mise en œuvre

8)      Fournir un soutien technique à la CENI et aux autres parties prenantes sur la prévention et l'atténuation de la violence électorale sensible au genre ;

9)      Appuyer les activités de renforcement des capacités des femmes des partis politiques et des potentielles candidates

10)   Produire une analyse sur la participation des femmes au processus électoral : tendances, défis et perspectives d’avenir

11)   Organiser des réunions techniques de partage de connaissances, d’expérience et de coordination avec les acteurs

12)   Fournir des contributions à l’élaboration de méthodologies et de produits de gestion des connaissances sur le leadership et la participation politique des femmes,

13)  Produire des rapports d’activités.

Qualification/Profil :

 Qualification académique :

Être détenteur d’un diplôme universitaire du niveau de maitrise ou Master II en Sciences politiques, sciences Sociales, ou autres disciplines connexes, avec une maîtrise avérée des questions liées au Genre et élections.

Expérience professionnelle :

·       Avoir au moins cinq (05) ans d'expérience en qualité de spécialiste/expert genre, et animation des formations à l’intention des femmes y compris une expérience certifiée en formation ;

·       Une expérience dans le domaine de la prévention des conflits, le renforcement du dialogue et la médiation

·       Une expérience dans la mise en œuvre des programmes sur l’égalité des sexes dans le domaine de la bonne gouvernance et du développement de la société civile ;

·       Bonne connaissance de produits de gestion des connaissances / outils informatique (MS-Office Windows, Word, Excel...).

·        Avoir une très bonne connaissance des questions de participation politiques des femmes ;

·        Avoir d’excellentes aptitudes de communication orale comme écrite, avec une expertise avérée dans la rédaction, l’analyse et la synthèse ;

·        Une expérience précédente avec les Nations Unies dans le domaine du genre et assistance électorale serait un atout majeur ;

Compétences et aptitudes :

Une bonne connaissance du contexte sociopolitique du Burkina Faso est indispensable.

l’évaluation des offres se déroule en deux temps. L’évaluation des propositions techniques et la comparaison des propositions financières.

  1. Les propositions techniques

 Elles sont évaluées sur des critères suivants en rapport avec les termes de référence.

Critères de Sélection

Grille de Notation

 

Niveau académique

Noté sur 10 points

Compréhension des TDR Méthodologie et chronogramme

Noté sur 25 points

Expérience professionnelle

Noté sur 15 points

Expérience dans le domaine du Genre et des processus électoraux

Noté sur 50 points

  1. Les propositions financières

Le/la Consultant (e) fait sa proposition financière suivant le Tableau des coûts.

Les offres financières seront comparées et une note financière sera calculée pour chaque proposition sur la base de la formule :

Note financière = [(Offre financière la moins disante) / Offre financière de A] x 30

NB : Seuls les consultants ayant obtenu une note technique d’au moins 70 points/100, verront leurs offres financières ouvertes. Cette note technique sera pondérée à 70% et la note financière pondérée à 30%.

 Durée du contrat : 3 mois étalé sur 6 mois