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RECRUTEMENT D’UN(E) CONSULTANT(E) EXPERT(E) EN DROITS DE L’HOMME
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :UNDP COUNTRY OFFICE - TOGO
Deadline :04-Oct-20
Posted on :20-Sep-20
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :70387
Link to Atlas Project :
00124006 - Renforcement gouvernance et institutions démocratiques
Documents :
CONDITIONS GENERALES
MODELE DE CONTRAT
TABLEAU DES COUTS
LETTRE DE SOUMISSION ET DE DISPONIBILITE
FORMULAIRE P11
TERMES DE REFERENCE
Overview :

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) a été créée par la loi N°87-09 du 09 juin 1987 comme mécanisme national de promotion et de protection des droits de l’homme. Elle a ensuite été érigée au rang des institutions de la République par la constitution du 14 octobre 1992 en son article 152. Dans son évolution, elle a subi plusieurs mutations sur le plan normatif. Créée avant l’adoption des "Principes de Paris" concernant le statut et le fonctionnement des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de droits de l’homme en 1993, son cadre légal a été modifié en 1996 par la loi N° 92-12 du 11 décembre pour la rendre conforme audits principes puis en 2005 pour la rendre encore plus performante. Suite à la ratification de la Convention des Nations Unis contre la torture le 18 novembre 1987 et son protocole facultatif le 20 juillet 2010, le Togo a mis en place un mécanisme national de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Dénommé MNP, ce mécanisme est arrimé à la Commission pour permettre à l’institution de jouer pleinement ce rôle et ce grâce à la loi organique N°2018-006 du 20 juin 2018. Forte de sa nouvelle configuration depuis 2018, elle est désormais chargée de prévenir la torture ou autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradant dans les lieux de privation de liberté ou tout autre lieu qu’elle aurait identifié sur toute l’étendue du territoire national, d’assister les pouvoirs publics en matière de promotion et de protection des droits humains et de faire respecter les droits qui sont garanties et reconnues à la population à travers les instruments nationaux et internationaux auxquels le Togo est partie.

Cependant, cette institution qui devrait être la cheville ouvrière en matière de droits de l’homme conformément aux principes de Paris, ne dispose pas de toutes les capacités opérationnelles devant lui permettre de mener à bien son mandat. 

  • Premièrement, les commissaires à leur élection, ne disposent pas forcement de tous les outils nécessaires pour remplir efficacement leur mission.
  • Deuxièmement, le renouvellement périodique de l’ensemble des commissaires, tel que prévu par la loi organique, pénalise la mémoire institutionnelle, dans la mesure où tous terminent ensemble leurs mandats, ce qui donne l’impression d’un éternel recommencement.
  • Troisièmement, les mécanismes internationaux et régionaux recommandent à l’État togolais de garantir la pleine indépendance de la CNDH en termes de ressources financières, humaines et matérielles suffisantes et prévisibles.
  • Quatrièmement, l’extension du mandat de la CNDH au mécanisme national de prévention impose un redimensionnement en termes d’organigramme pour couvrir l’ensemble des missions de la Commission.
  • Cinquièmement, au regard de la loi et des Principes de Paris, les rapports dus ou à charge de la Commission, exigent que ses activités s’inscrivent et se réalisent dans le cadre d’un plan stratégique et d’un plan d’action, afin que l’évaluation de ses actions et missions dans le temps et dans l’espace soit efficiente et opérationnelle, ce qui n’est pas le cas avec la CNDH.

L’élaboration d’un plan d’action sur la base d’un plan stratégique, se veut donc comme une solution et une condition première pour l’efficacité réelle de l’institution. Cet exercice implique une collaboration avec les autres acteurs nationaux, régionaux et internationaux. Dans cette dynamique, le bureau régional du PNUD en collaboration avec le HCDH et le Réseau international des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI/ RINADH) entendent accompagner l’élaboration du plan stratégique et de son plan d’action.

Préalablement à l’élaboration desdits documents, une évaluation des capacités et besoins sera fait. Les conclusions et recommandations de cette évaluation seront prises en compte dans l’élaboration et la finalisation des deux plans. La présente notice définit le profil du consultant à recruter ainsi que les missions et tâches qu’il exécutera.

2. OBJECTIF GENERAL

L’objectif général est de faire une évaluation de la CNDH pour l’élaboration d’un plan stratégique quinquennal (2020-2024) et d’un plan d’action.  

3. OBJECTIFS SPECIFIQUES

  • Evaluer les capacités en ressources humaines, matérielles, financières y compris la capacité de mobilisation des ressources ;
  • Doter la Commission d’un plan stratégique qui prend en compte les forces, les opportunités et les faiblesses pour lui permettre de jouer effectivement son rôle d’institution nationale de protection et de promotion des droits de l’homme et de prévention de la torture et dans lequel sont définis les axes prioritaires pour le renforcement de sa performance ;
  • Doter la Commission d’un plan d’action comportant les activités à réaliser par objectif et par axe d’intervention.

Toute personne intéressée doit soumettre sa proposition technique et financière par e-mail à l’adresse procurement.tg@undp.org, ou déposée sous pli fermé au siège du PNUD (40, avenue des Nations Unies, à Lomé). La mention sur le pli déposé ou en objet de l’e-mail envoyé « Recrutement  d’un(e) consultant(e) expert(e) en droits de l’homme pour l’élaboration du plan stratégique et du plan d’action de la CNDH»

La date limite de dépôt est fixée au 04 octobre 2020 à 17H00.