View Notice

Recrutement d’un(e) Consultant(e) national(e) « chargé d’évaluer la prise en compte du droit à la santé dans le cadre règlementaire du secteur minier en haute Guinée ».
Procurement Process :IC - Individual contractor
Office :UNDP-GUINEE - GUINEA
Deadline :30-Nov-20
Posted on :09-Nov-20
Development Area :CONSULTANTS  CONSULTANTS
Reference Number :72445
Link to Atlas Project :
00087262 - Mines et Développement Intégré et Durable
Documents :
TDR
TDR
Overview :

L’activité confiée au / à la/ consultant (e) recherché (e) s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du mémorandum d’entente entre le HCDH et l’OMS, particulièrement d’appui à la « couverture universelle de la santé » en Guinée. Ce projet fait partie de l’investissement du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dans le cadre de la mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturels (DESC), le droit au développement et l’appui à la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD).

La Guinée a ratifié la plupart des traités et conventions internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'homme, y compris le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels parmi lesquels figure le droit à la santé. Au niveau national, le pays a promulgué un certain nombre de lois, adopté des politiques, et créé des institutions pour favoriser la jouissance du droit à la santé par tous ses citoyens. Cependant, des rapports récents y compris ceux de l'Examen Périodique Universel et des organes de traités, montrent que la réalisation du droit à la santé exige encore d’énormes efforts et que la couverture universelle est loin d'être effective.

 Au début de l’année 2020, le HCDH a commandité une étude sur les droits de l’homme et l’exploitation minière avec un focus sur les exploitations industrielles. Cette étude a montré que la gestion et le suivi des activités de l’exploitation minière artisanale exigent une plus grande attention aux préoccupations de droits de l’homme. En effet, l'extraction minière implique une interaction complexe de facteurs sociaux, économiques, technologiques, environnementaux qui produisent un impact durable sur la santé des populations riveraines. A ce sujet, le Bureau International du Travail (BIT) a formulé une série de directives pratiques concernant la santé et la sécurité dans les mines à ciel ouvert.

Selon l'initiative CASM (Communities, Artisanal and Small-Scale Mining) de la Banque mondiale, l'exploitation minière artisanale et à petite échelle est « …une activité largement engendrée par la pauvreté, généralement pratiquée par les plus pauvres et dans les zones rurales les plus reculées d'un pays, par des populations majoritairement itinérantes et peu éduquées ayant peu d'autres possibilités d'emploi » (Banque mondiale, 2013). Leur protection sanitaire devient ainsi précaire y compris la jouissance des autres droits connexes notamment le droit à un environnement sain, le droit à la protection sociale, le droit à l’éducation pour les enfants.

 La Guinée est classée 183 sur 188 dans l'IDH 2016. Selon l'analyse de la pauvreté des enfants de 2018, 84% des enfants de la région de Kankan sont privés de 3 dimensions ou plus de leurs droits. L'éducation (taux de privation de 69%), les soins de santé (42,8%) et la protection contre la violence (86%) font partie des secteurs où les enfants guinéens n'ont pas leur droit respecté. De plus, la violence sexuelle est élevée dans la région et l'accès aux services sociaux de base dans la région administrative de Kankan est limité. (Fact Sheet du 22 mars 2019 de JOINT SDG FOUND, page 3)

 La situation des femmes n’est non plus la meilleure. Elles font partie des personnes vulnérables de la région du Nord-Est, qui est également la région la plus pauvre de Guinée et l'épicentre migrations internes, travail des jeunes dans les zones minières et violence contre les enfants et les femmes. (FACT SHEET, page 3 et 8).

 La Société minière SAG (Société Aurifère de Guinée), la plus grande société minière du pays, y travaille depuis des décennies ; mais les populations bénéficient peu de sa présence. D’autre part, les autorités régionales et locales, ainsi que les compagnies minières, ne semblent pas appréhender à juste titre leurs responsabilités dans le respect et la réalisation du droit à la santé des communautés locales et des travailleurs.

 Les effets de cette exploitation minière touchent de la même façon les populations riveraines notamment les femmes, les filles à majorité rurales, les personnes handicapées, les personnes atteintes d’albinisme. L'un des problèmes est que les législations et politiques applicables sont dispersées dans plusieurs documents publiés par diverses sources à différentes périodes, donc inconnues ou hors de portée de nombreux personnels de santé et praticiens. Le HCDH et l'OMS ont rassemblé les principales lois et politiques dans un compendium à l'usage de tous les départements et personnels intéressés mais il reste à les vulgariser notamment auprès des populations les plus concernées.

 Le contexte de la pandémie de COVID-19 a mis en exergue la précarité du dispositif sanitaire dans les localités minières. En effet, comparativement aux autres milieux ruraux, ces localités ont enregistré un nombre important des cas positifs de COVID-19 dus en partie aux mouvements des personnes accroissant les défis liés à l’application des mesures de riposte contre la pandémie.

 Pour toutes ces raisons, le HCDH souhaiterait procéder à une étude spécifique sur la réalisation du droit à la santé dans les régions de Siguiri, en particulier pour les travailleurs migrants et des personnes en mouvement.

C'est dans le cadre de cet appel à candidature, que le HCDH recrute un (e) Consultant (e) National "chargé d’évaluer la prise en compte du droit à la santé dans le cadre règlementaire du secteur minier en haute Guinée particulièrement à Siguiri ".

(VOIR LRES TDRs ANNEXE)

Les candidats interessés sont priés d'adressés leurs offres au Représentant Résident Adjoint PNUD/Guinée.

Sous titre: " chargé d’évaluer la prise en compte du droit à la santé dans le cadre règlementaire du secteur minier en haute Guinée particulièrement à Siguiri ​"

Soumis électroniquement à l’adresse suivant : ic.offres.gn@undp.org.

Il est important de noter que la taille de chaque envoi ne doit pas dépasser 5 Mo.

Chaque partie peut faire l’objet de plusieurs envois.

La soumission en version physique sous plis fermé n’est pas acceptée.

La date limite du dépôt électronique des propositions est fixée le  30 Novembre 2020 à 00h00 GMT, heure de Conakry.

Toute offre reçue hors délai ne sera pas prise en considération.

LES CANDIDATURES FEMININES SONT VIVEMENT ENCOURAGEES