Les hauts fonctionnaires du Ministère de l'Enseignement pré-universitaire et de l'Alphabétisation ont réalisé des diagnostics sur le système éducatif guinéen et sur l’alphabétisation (RESEN). En complément, les résultats d’études connexes menées avec l’aide de partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, UNICEF, UNESCO, AFD, etc.), ont permis d’aboutir à un programme décennal pour l’éducation (ProDeG 2019-2029) qui s’attache à planifier une série d’objectifs à court, moyen et long termes, en vue de répondre aux nouvelles contraintes qui s’ajouteront à une situation actuelle déjà tendue. Enfin, un travail mené en 2021 sur les enjeux d’une stratégie de développement d’un service public du numérique de l’éducation et de l’alphabétisation en Guinée, a mis l’accent sur la nécessité : de placer les données scolaires au cœur d’une stratégie numérique du système éducatif guinéen ; de développer les compétences numériques des professeurs et des élèves ; et de pouvoir enseigner avec le numérique sur l’ensemble du territoire national. Cette ambition nécessite désormais de disposer d’un « cadre de référence général » pour organiser la digitalisation des données du Ministère de l'Enseignement pré-universitaire et de l'Alphabétisation en répondront à des normes (qui induisent les bonnes pratiques) et à ce que prévoient, en la matière, les meilleurs standards internationaux, que ce soit pour les matériels, les architectures informatiques, les réseaux, les systèmes d’information, les profils des personnels à mobiliser, etc. Il s’agit, en fait, grâce au numérique, de trouver des solutions pour pouvoir absorber les flux de plus en plus importants d’élèves qui se bousculent aux portes de l’école, sachant que l’élargissement du parc scolaire (les infrastructures en cours de construction et celles qu’il conviendrait de bâtir) ne permettra pas seul, de répondre aux besoins. Grâce à la digitalisation, il deviendra en effet possible de lutter plus efficacement contre le décrochage scolaire, l’inégalité du genre et le redoublement, d’assurer une meilleure gestion de carrière aux enseignantes et enseignants, d’améliorer leurs conditions d’exercice et la gestion de leur quotidien (administration, programme, cours, examens, etc.), de renforcer leurs compétences et de surtout permettre aux femmes de s’épanouir dans ce secteur hautement stratégique, … autant d’aspects qui nécessitent d’intégrer le mouvement de modernisation attendu, dans un cadre de référence général cohérent. |
